Les grandes banques ne pourraient pas survivre à un bank run de 30 jours, selon une étude
Le National Bureau of Economic Research (NBER) est un organisme privé américain. Il est connu pour fournir entre autres les dates de début et de fin des récessions. Dans le contexte actuel de crise bancaire, un document publié à la fin de l’année 2020 a refait surface. À l’époque, le NBER avait en effet étudié six des plus grandes banques américaines. Il s’agissait de Goldman Sachs, JPMorgan Chase, Morgan Stanley, Bank of America, Citigroup et Wells Fargo. Voici ce qui ressort du document de travail qui rend compte de cette étude.
Six grandes banques ont échoué au test de résistance
L’étude du NBER n’a attiré l’attention que maintenant, à la suite du pire bank run depuis 2008. L’enquête avait révélé que les six grandes banques américaines ne pourraient pas triompher d’une crise bancaire de 30 jours. Laurence Ball, du département d’économie de l’université Johns Hopkins, a fait une déclaration sur le sujet. Il a expliqué : « Les tests révisés suggèrent qu’il est peu probable qu’une des six banques survive à une crise de liquidité pendant 30 jours. Cette conclusion négative est particulièrement nette pour Goldman Sachs et Morgan Stanley ».
Il apparait qu’il existe un test de résistance auquel doivent se soumettre les banques. Le test intervient dans le cadre de la réglementation relative au ratio de couverture des liquidités (LCR), en vigueur depuis 2017. Selon Ball, la règle « exige qu’une banque effectue à plusieurs reprises un test de résistance en matière de liquidité ». Le macroéconomiste américain a expliqué : « La banque doit calculer sa perte de liquidités dans un scénario de crise de 30 jours spécifié dans la règle ». Il a précisé que selon les régulateurs, le scénario en question est inspiré de la crise de 2008.
Ball a ajouté : « La banque doit également calculer ses avoirs en « actifs liquides de haute qualité » (HQLA) qui pourraient être monétisés rapidement pour faire face aux sorties de liquidités. Le LCR d’une banque, c’est-à-dire le rapport entre ses HQLA et sa perte de liquidités dans le scénario de crise, doit être d’au moins 100 % ».
Laurence Ball a expliqué que certaines des hypothèses de la règle du LCR sont un peu trop optimistes. Ainsi, elles ne reflèteraient pas convenablement ce qui se passerait en cas de crise similaire à celle de 2008. En outre, l’effondrement rapide de la Silicon Valley Bank (SVB) a soulevé des questions concernant l’efficacité des tests de résistance. Quant à la crise bancaire qu’il a entrainée, elle est considérée comme favorable à l’adoption institutionnelle de Bitcoin.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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