Les États-Unis perdent leur AAA (en Chine)
Fitch Rating va-t-il retirer aux États-Unis leur AAA ? Après celui de 1971, nous dirigeons-nous vers le second défaut de l’oncle Sam ?
AA
Fitch Ratings a placé ce mercredi les États-Unis sous surveillance négative, suggérant qu’une dégradation pourrait intervenir au cours des prochains mois.
C’est plus précisément la composante « Long-Term Foreign-Currency Issuer Default Rating », actuellement notée AAA, qui risque d’être abaissée de deux crans, à AA.
L’agence de notation new-yorkaise se justifie en pointant du doigt l’intensification de la partisanerie politique qui empêche de relever le plafond de la dette alors que la date couperet est imminente.
Fitch estime qu’il est plus probable que le plafond de la dette soit relevé à temps. Cependant, le risque existe, « ce qui signifierait que le gouvernement US pourrait commencer à faire défaut sur certaines obligations ».
Les États-Unis ont atteint leur limite d’endettement de 31 400 milliards de dollars le 19 janvier 2023. Le Trésor a mis en place quelques artifices comptables, mais il n’y aura plus aucun recours à partir du 1er juin 2023.
La seconde agence de notation chinoise n’a pas été aussi patiente. China Chengxin International Credit Rating a dégainé ce vendredi en rétrogradant les États-Unis de AAA à AA+.
Dette = Inflation
Fitch note que la dette publique US s’est établie à 112,5 % du PIB à la fin de l’année 2022. Soit beaucoup plus que « la médiane de 36 % des pays AAA », peut-on lire. Autre inquiétude, l’augmentation du service de la dette :
« Les taux d’intérêt ont augmenté de manière significative au cours de l’année écoulée. Le taux à 10 ans avoisine les 3,7 % (contre 2,8 % il y a un an). »
Et malgré ces taux élevés, le CBO (Congressional Budget Office) voit le déficit budgétaire atteindre 2700 milliards de dollars en 2033 (contre 1400 milliards en 2022). C’est-à-dire un déficit équivalent au PIB de la France…
Au-delà de l’épouvantail du défaut de la dette, rappelons qu’une dette publique ne se rembourse pas. Les dettes se payeront avec de nouvelles dettes (que la Fed achètera). Ça ou un défaut, cela revient au même : plus d’inflation.
Et comme toujours, ce sont ceux qui possèdent les actions de multinationales, l’immobilier de prestige, les toiles de maître ou les voitures de collection qui profiteront de l’inflation. Autant de choses auxquelles les petites bourses n’ont évidemment pas accès.
A contrario, le bitcoin, qui est la meilleure réserve de valeur que l’humanité ait connue, peut être obtenu dès 10 euros. Épargner en bitcoins est crucial pour se protéger équitablement de l’hyperinflation qui guette.
Si vous ne l’avez pas encore lu, nous vous recommandons la lecture de notre article : Pourquoi tant de dettes ?
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