Les BRICS s’invitent dans le conflit à Gaza 

Le Brésil, un des pays fondateurs des BRICS, vient de rompre ses relations bilatérales avec Israël. En cause, une prise de position du président brésilien Lula da Silva sur la guerre que mène l’État hébreu dans la bande gaza.

La guerre à Gaza cause la rupture d’Israël avec le membre des BRICS  

Le Brésil, un membre influent des BRICS, a rompu les relations diplomatiques qu’il entretenait jusqu’ici avec l’Etat d’Israël. Il s’agit d’un shift majeur dans la géopolitique globale, d’autant plus qu’il accentue un peu plus la position des BRICS sur la guerre à Gaza.

Il faut dire que cette rupture diplomatique majeure apparue entre Israël et le membre des BRICS, qui a d’ailleurs rappelé son ambassadeur, n’intervient pas par hasard. C’est une déclaration du dirigeant brésilien Lula da Silva sur les offensives israéliennes dans la bande Gaza qui a mis le feu aux poudres.

Des opérations qui selon les remarques du président brésilien formulées lors d’un récent sommet sont comparables au génocide nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. À la différence, selon lui, qu’elles n’ont « aucun équivalent dans d’autres moments historiques ».

Ces commentaires ont suscité l’indignation en Israël et poussé le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, à déclarer Lula da Silva « persona non grata ». Ce qui lui interdit l’entrée dans le pays.

BRICS: Brazil Ends All Diplomatic Relations With Israelhttps://t.co/C3Kkgua5yo

— BRICS (@BRICSinfo) February 19, 2024

Les BRICS vont-ils davantage prendre position ?

Cette décision sans précédent marque une escalade significative dans les relations déjà tendues entre les deux pays. Ceci, dans un contexte où le conflit en cours à Gaza est déjà une source de tension internationale, les dirigeants du monde entier exprimant des points de vue différents sur le sujet.

Certes, les remarques de Lula da Silva se révèlent quelque peu incendiaires. Mais elles ne sont fondamentalement pas nouvelles. Pour rappel, l’Afrique du Sud, un autre membre de premier plan des BRICS, a formulé les mêmes critiques à l’encontre du gouvernement d’Israël.

Le pays est d’ailleurs allé beaucoup plus loin que les critiques du président brésilien qui indignent les Israéliens. En effet, saisissant la Cour internationale de Justice (CIJ), la nation arc-en-ciel, a, le 29 décembre 2023, porté plainte contre Israël, pour le « génocide » qu’il mène à Gaza.

Vu cet antécédent pour le moins historique, désormais renforcé par les déclarations du président brésilien, tendons-nous vers une prise de position plus affirmée des BRICS dans le conflit à Gaza ? La question mérite d’être posée dans le contexte actuel de redéfinition des rapports de forces géopolitiques.