Les Bermudes misent sur les cryptomonnaies malgré le bear market

Les Bermudes sont l’un des rares pays au monde à avoir mis en place un cadre complet régissant les cryptomonnaies.

Une régulation claire pour les cryptomonnaies

Les régulateurs bermudiens affirment que leurs compréhensions du commerce international, qui représente environ 27 % de l’économie de l’île, ainsi que la main-d’œuvre locale formée, se traduisent par le développement d’une industrie florissante des actifs numériques sur l’île. Cela met les Bermudes en concurrence avec d’autres juridictions qui se disputent une part de l’industrie de la cryptomonnaie, comme Malte et le Liechtenstein.

En particulier, le ministre de l’Économie et du Travail des Bermudes, Jason Hayward, a déclaré dans une interview avec le Wall Street Journal :

« Nous sommes conscients de la récente dévaluation du prix des cryptomonnaies et restons convaincus qu’elle ne menace pas la capacité de l’île à devenir un hub crypto. Ce ralentissement de l’industrie est susceptible de faire progresser notre objectif et d’avoir un impact positif sur notre croissance à long terme et notre rôle dans ce secteur. »

Il est important de mettre en avant ces gouvernements et compagnies qui parlent plus des utilités des cryptomonnaies que de sa valeur à un moment donné. En effet, Fidelity Investment travaille à une expansion massive de son activité dans le Web 3.0 et souligne l’importance d’une vision long terme.

M. Hayward a déclaré que l’île a développé ses industries de technologie financière et de crypto depuis 2017 et a persévéré lors du dernier ralentissement en 2018. Il a déclaré que l’effondrement récent de Terra et LUNA a souligné l’importance de la surveillance et de l’atténuation des risques, ce dont les Bermudes ont l’expérience en tant que centre d’assurance et de réassurance.

Cette approche très rationnelle permet de souligner les lacunes du système actuel régissant les cryptomonnaies, l’hyper volatilité et le crash de cryptomonnaie restent un danger pour les autres projets qui ont une utilité et essayent de développer des produits pour améliorer l’économie mondiale.

Pour cela, les Bermudes ont récemment adopté un cadre complet pour la réglementation des actifs numériques et ont renforcé leurs contrôles en matière de blanchiment de fonds illicites.

Le Groupe d’action financière sur le blanchiment de capitaux (GAFI), une organisation basée à Paris qui établit des normes en matière de législation anti-blanchiment, a déclaré que les Bermudes ont apporté des améliorations significatives à leur régime de conformité technique anti-blanchiment et ont promulgué et modifié plusieurs réglementations clés, selon son évaluation mutuelle de 2020. Mais le GAFI a noté qu’il y avait des difficultés à récupérer les produits des activités illicites. Le Panam instaure aussi des mesures strictes sur le blanchiment d’argent dans ses nouvelles régulations crypto. 

Le système de licence

Le processus d’octroi de licences aux Bermudes peut être divisé en trois étapes : une licence d’essai « The Sandbox », similaire à celle utilisée dans le régime de licences d’assurance-technologie de l’île ; une licence modifiée ; et enfin une licence complète, selon M. Hayward.

Il a précisé que la licence d’essai dure généralement entre trois et douze mois, afin de permettre à une société de cryptomonnaie de tester son activité. Mais il a refusé de donner le temps généralement nécessaire pour obtenir une licence complète, disant que cela dépend de la complexité du produit cryptographique.

On note ici une approche compréhensive du secteur des cryptomonnaies, il est important de travailler en collaboration avec les parties prenantes du Web 3.0 afin de créer ensemble la meilleure régulation et licence pour le gouvernement et les compagnies.

Les Bermudes ont une approche particulièrement ouverte et compréhensive de ce nouveau secteur. D’autres pays devraient s’intéresser à ce modèle très ouvert qui ne néglige pas l’importance d’avoir une régulation et un contrôle strict afin d’empêcher tout abus.