Le Wise Origin Bitcoin Index Fund de Fidelity lève plus de 125 millions de dollars

Près de deux ans après son lancement, le fonds indiciel bitcoin de Fidelity Investments a connu une baisse de la croissance des investissements entrants d’une année sur l’autre, selon les dépôts réglementaires.

Deux levées de fonds et 126,5 millions de dollars mobilisés

Le Wise Origin Bitcoin Index Fund est entré en bourse en août 2020, donnant à Fidelity, basé à Boston, la possibilité d’offrir à ses clients une exposition au bitcoin. Près de neuf mois plus tard, le fonds avait levé 102 millions de dollars, selon les dépôts de la SEC.

Selon son dernier dépôt Securities Exchanges Commission, effectué lundi, le fonds a maintenant levé un total de 126,5 millions de dollars au 23 mai, signalant un ralentissement de la croissance globale par rapport à la période de déclaration précédente. Ce ralentissement intervient dans un contexte où la taille du fonds a augmenté quelque peu au cours de sa deuxième année, le nombre d’investisseurs étant passé de 83 à 689, selon le dernier rapport.

La société Fidelity qui gère environ 4 200 milliards de dollars d’actifs, a récemment annoncé qu’elle allait permettre à ses clients d’allouer une partie de leur épargne-retraite au bitcoin. Le gestionnaire d’actifs a révélé en avril qu’il prévoyait de permettre aux investisseurs d’ajouter un compte en bitcoins à leurs plans 401(k), une fois que leurs employeurs auront donné leur accord. Cette annonce a suscité de vifs intérêts, certains l’ayant fortement salué, tandis que d’autres, notamment le Département du Travail, ont estimé que la trop haute volatilité des cryptoactifs ne convient pas à la nature même de l’épargne-retraite.

Fidelity, le bitcoin et le 401(k)

La divergence des opinions a aussi eu un grand écho au Sénat. Par exemple, les sénatrices Elizabeth Warren (Massachusetts) et Tina Smith (Minnesota) ont adressé une lettre à Abigail Johnson, PDG de Fidelity pour lui exprimer leurs inquiétudes quant à la décision de Fidelity d’ajouter le BTC à son plan d’investissement 401(k). En effet, pour les sénatrices, la proposition n’était pas pertinente parce que peu de retraités formulaient la demande de faire passer une partie de leur épargne dans le bitcoin : « Malgré un manque de demande pour cette option – seuls 2 % des employeurs ont exprimé leur intérêt pour l’ajout de crypto-monnaies à leur menu 401(k) – Fidelity a décidé d’aller de l’avant à toute vitesse en soutenant les investissements en bitcoins. »

D’autres sénateurs, cependant, auront un avis opposé. Byron Donalds, un républicain de Floride, a introduit, le projet de loi sur la liberté financière à la Chambre des représentants des États-Unis pour empêcher le ministère du Travail américain de pouvoir définir les types d’investissements que les Américains peuvent intégrer dans leurs plans de retraite autogérés 401(k) des Américains. Byron Donalds est très soutenu dans sa démarche par Tommy Tuberville qui écrira dans un éditorial de CNBC : « Que vous croyiez ou non aux perspectives économiques à long terme des crypto-monnaies, le choix de ce dans quoi vous investissez votre épargne-retraite devrait être le vôtre – et non celui du gouvernement. »

En dépit de la réserve et de la méfiance que montre les régulateurs et les pouvoirs publics, il est difficile de nier qu’il y a un intérêt de plus en plus généralisé des investisseurs pour l’écosystème des cryptomonnaies. Ces nombreuses levées de fonds dont bénéficie les entreprises opérant dans les cryptomonnaies le démontrent bien.

Source : theblockcrypto.com