Le réseau Polkadot (DOT) va évoluer vers une gouvernance décentralisée

Lors de la conférence Polkadot Decoded organisée actuellement à Buenos Aires, le fondateur de Polkadot (DOT), Gavin Wood, a dévoilé que la gouvernance du réseau est sur le point de prendre un nouveau tournant. Wood a également révélé l’ajout de nouvelles mesures de sécurité dans le fonctionnement global du système.

Polkadot décentralise sa gouvernance

Après tests et vérifications, Polkadot devrait adopter un nouveau modèle de gouvernance. Baptisé « Gov2 », il est censé apporter une décentralisation maximale à cette blockchain de niveau 0.

Dans les faits, c’est l’ensemble du processus de décision qui sera revisité pour améliorer la gestion du réseau. L’objectif principal de cette initiative est de la faire évoluer vers une approche plus communautaire. Ainsi, le mécanisme actuel basé sur une file d’attente de propositions publiques sera abandonné au profit d’un autre.

Premièrement, tous les membres de la communauté pourront lancer des référendums sur différents sujets à tout moment. Ainsi, il est possible que les référendums se chevauchent pendant une période donnée, sans aucune limite quantitative.

Deuxièmement, une entité nommée « Polkadot Fellowship » remplacera le comité technique et le conseil de gouvernance qui prennent actuellement les décisions. Cependant, elle veillera à ce que les appréciations des développeurs soient portées à la connaissance de tous pour être prises en compte. Tout cela sans leur donner une quelconque prépondérance. En outre, les détenteurs de jetons DOT pourront attribuer leur droit de vote aux leaders de leur choix.

Hiérarchiser les propositions pour optimiser la sécurité

Si le nouveau modèle de gouvernance offre plus de souplesse et de possibilités, il intègre également certaines spécificités en matière de sécurité. En réalité, il prévoit une hiérarchisation des décisions afin de protéger le réseau contre les attaques.

L’enjeu est de maîtriser le périmètre de définition des thématiques de vote. Ainsi, pour garantir la souveraineté de cette gouvernance décentralisée, Polygon suggère le déploiement du framework « Origins and Tracks » dont le principe de fonctionnement se décline comme suit.

Lorsqu’un soumissionnaire initie une proposition, il doit indiquer l’« origine » qui illustre le mieux son importance. Plus le référendum a d’impact sur l’écosystème, plus sa garantie sera importante, son seuil d’approbation élevé et sa période d’examen longue. En revanche, s’il a peu d’impact sur l’avenir du réseau, la durée de réflexion sera plus brève et son quota minimum réduit.

Par ailleurs, pour qu’une proposition parvienne à un « état de décision », elle doit se conformer à trois exigences. Tout d’abord, elle doit être soumise à une période de démarrage limitée dans le temps. Ensuite, elle doit être dotée d’une « piste de décision ». En d’autres termes, une place dans la rubrique correspondante doit être disponible pour qu’elle puisse y être introduite. Pour finir, le demandeur doit payer un « dépôt de décision », pour assurer la sauvegarde des données du référendum sur la blockchain et prévenir les spams.

La décentralisation fait partie intégrante de la blockchain. En faisant un pas dans cette direction, Polkadot prouve qu’elle adhère pleinement à cette culture. Le déploiement de Gov2 aura lieu incessamment, après un contrôle approfondi de son code par des professionnels.