Le patron de Circle fustige la démarche de la SEC à propos des stablecoins

Ces dernières semaines, de nombreux acteurs de l’industrie crypto sont montés au créneau pour fustiger les actions de la SEC. Certains estiment que le gendarme de la bourse n’est tout simplement pas habilité à réglementer le secteur des cryptos dans son ensemble. D’autres ont pointé du doigt la démarche de la SEC qui manquerait, à leur avis, de pertinence.

Pourquoi pas la Fed ou l’OCC pour réglementer les stablecoins ?

Comme d’autres patrons de l’industrie crypto avant lui, Jeremy Allaire s’est exprimé sur l’actualité crypto. Le responsable de Circle, l’entreprise derrière le stablecoin USDC, a livré son analyse sur les efforts de réglementation menés par la Securities and Exchange Commission (SEC). Si réglementation, il doit y avoir sur les activités cryptos, Allaire n’est pas contre. Il estime, toutefois, que cette dernière ne devrait pas être du fait de la SEC. Selon lui, le régulateur n’est pas la meilleure institution pour engager de telles démarches, en particulier concernant les stablecoins.

Dans une entrevue qu’il a accordée jeudi 23 février à Bloomberg, le dirigeant a expliqué son point de vue. D’après lui, un stablecoin n’est pas une valeur mobilière. Il s’apparente plus à un système de régulation des paiements et des activités bancaires qu’autre chose.

Jeremy Allaire, the CEO of USDC issuer Circle, believes that the U.S. Securities and Exchange Commission is not the right regulator for stablecoins. https://t.co/UFYac0JjB5

— Ethereum World News – EWN (@EtherWorldNews) February 23, 2023

Allaire considère que la SEC est absolument illégitime à vouloir réglementer une activité qui ne relève clairement pas de ses prérogatives. Cette tâche serait plus du ressort de la Fed ou de l’Office of the Comptroller of the Currency (OCC), qu’il juge mieux placés pour cela.

Si l’ambition de la SEC par rapport au marché des cryptos est noble, il n’en demeure pas moins, pour beaucoup, qu’elle se réalise mal. De plus en plus d’acteurs de cette industrie invitent l’organisme d’Etat à adapter sa stratégie, pour s’attaquer aux vrais problèmes. En tout cas, on peut estimer que la multiplication, ces dernières semaines, des interventions d’acteurs de l’industrie, n’est pas anodine. Ce serait éventuellement un moyen de forcer la SEC à revoir ses priorités. Ce qui est certain, c’est que la réglementation du marché, comme souhaité par les gouvernements, fera encore grincer des dents.