Le patron de BlackRock lâche une bombe sur l’avenir du dollar face au Bitcoin
Et si le dollar vacillait sous le poids de ses propres contradictions ? Larry Fink, PDG de BlackRock, géant mondial de la gestion d’actifs, lance un avertissement fracassant : le bitcoin pourrait supplanter la monnaie américaine comme étalon de référence mondial. Une prophétie qui, loin d’être isolée, s’inscrit dans un contexte de défiance croissante envers le billet vert. Entre endettement explosif des États-Unis et ascension fulgurante des cryptos, le paysage financier global vit une mutation.
La fin d’un règne
Depuis des décennies, le dollar règne en maître incontesté. Pétrole, dettes souveraines, réserves centrales : son hégémonie semblait intangible.
Mais les BRICS agitent désormais l’étendard de la dédollarisation. Leur objectif ? Briser l’emprise américaine en promouvant des alternatives régionales.
Si ces initiatives peinent encore à s’imposer, elles révèlent une fissure dans l’édifice. Et nombreux sont ceux qui estiment le déclin du dollar irréversible.
En 2025, les intérêts de la dette américaine devraient dépasser 952 milliards de dollars — plus que le budget de la Défense.
Un gouffre qui, selon Fink, pourrait engloutir l’ensemble des recettes fédérales d’ici 2030. « Le statut de réserve mondiale n’est pas un droit divin », rappelle-t-il.
Les investisseurs, échaudés par les déficits chroniques, pourraient alors se tourner vers des actifs perçus comme plus sûrs. Et c’est là que le bitcoin entre en scène.
Ni contrôlé par un État ni soumis à l’inflation, le bitcoin incarne une rupture radicale. Sa capitalisation dépasse désormais celle de nombreuses monnaies nationales.
Pour Fink, cette décentralisation est à double tranchant : si elle dynamise les marchés, elle pourrait aussi saper l’avantage économique américain. « Les investisseurs cherchent des alternatives », souligne-t-il.
Un aveu troublant, venant du dirigeant d’un fonds gestionnaire de 11 000 milliards de dollars.
Mais comment un actif autrefois marginal a-t-il conquis les institutions qu’il prétendait détrôner ?
Bitcoin ETF : le paradoxe d’une révolution institutionnalisée
En janvier 2024, BlackRock lançait le premier ETF spot sur bitcoin aux États-Unis — un succès retentissant.
Avec 47,4 millions de dollars d’encours dès les premiers mois, ce produit a légitimé la crypto auprès des investisseurs traditionnels.
Ironie de l’histoire : l’entreprise qui gère une partie du système financier global devient le vecteur de sa possible disruption.
Donald Trump l’avait compris : les États-Unis veulent être à la fois gardiens du dollar et pionniers des cryptos. Mais cette dualité est intenable. En menaçant les pays dédollarisateurs de taxes punitives tout en libéralisant le marché des actifs numériques, Washington joue avec le feu.
« La même innovation qui renforce nos marchés pourrait nous affaiblir », admet Fink. Un dilemme stratégique qui reflète l’ambiguïté d’une ère nouvelle.
Demain, le monde fonctionnera-t-il avec un mélange de monnaies digitales et de devises étatiques ? Le bitcoin, par sa rareté programmée et son infrastructure transparente, séduit les nations en quête d’indépendance.
Pour la première fois, une crypto n’est plus un simple outil spéculatif, mais un rival crédible face aux géants historiques. La prophétie de Larry Fink n’est pas une attaque contre le dollar, mais un constat brutal. Le bitcoin, ce rebelle de la finance, incarne aujourd’hui la contradiction vivante du système qu’il malmène. Salylor l’a bien compris – et n’hésite pas à tirer profit de la correction.
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Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.
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