Le Parlement italien a approuvé l’imposition, dès cette année, des revenus en crypto
Alertés par le naufrage récent de plusieurs sociétés de crypto, des pays européens comme l’Italie et avant lui, le Portugal ont décidé d’accroître l’interventionnisme du gouvernement dans un secteur dans l’ensemble peu réglementé. Il s’agit pour eux de mettre des garde-fous pour prévenir les conséquences, souvent désastreuses, de la perte d’avoirs qui caractérise ce marché en constante évolution.
Une mesure pour protéger les investisseurs et les consommateurs crypto
Comme annoncé il y a quelques semaines, le Parlement italien a validé, vendredi 30 décembre, l’option en faveur de la taxation des gains réalisés sur des opérations de cryptos. Ainsi, dès cette année, l’Etat a le droit d’effectuer un prélèvement de 26 % chaque fois qu’une transaction de cryptos génère un profit supérieur à 2 000 euros, soit à peu près 2 062,3 dollars.
La règle, similaire à celle adoptée par le Portugal, vise essentiellement à limiter les risques pour les milliers d’Italiens qui détiennent des cryptos, de perdre leurs avoirs. Ceci, dans un contexte où l’instabilité de ce marché a occasionné ces derniers mois l’effondrement retentissant de plusieurs compagnies. La situation a affecté plusieurs investisseurs et consommateurs qui se sont retrouvés ruinés.
Le pays veut jouer un rôle actif sur le marché
Au-delà de la volonté de sauvegarder les intérêts des acteurs de l’écosystème des cryptos, les autorités italiennes veulent surtout renforcer l’intervention de l’Etat dans ce secteur en pleine expansion. Jusqu’ici en effet, l’influence de l’Etat était passive. Ceci, alors que ce marché, peu régulé, nécessite des règles de fonctionnement plus rigoureuses. Un tel environnement garantira une plus-value intéressante pour toutes les parties prenantes.
Cette nouvelle norme est perçue comme une mauvaise nouvelle pour plusieurs investisseurs. En effet, ces derniers profitaient jusqu’ici de l’absence de mesures fiscales sur les transactions en cryptos. Désormais, l’Etat peut, à travers cette réglementation, activer un levier supplémentaire pour renflouer ses caisses et soutenir sa politique économique.
Pour y arriver, le budget 2023 de l’Italie prévoit 14 % d’« un impôt sur le revenu de substitution ». Cette mesure incitative va contraindre les investisseurs à déclarer au fisc, les comptes en crypto-actifs qu’ils détiennent sur des plateformes étrangères.
De tels moyens de pression pourraient d’ailleurs s’accroître une fois la régulation du marché des cryptos harmonisée à l’échelle de l’Union européenne.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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