Le Kremlin tourne-t-il le dos aux cryptos ?
Les actifs financiers numériques (DFA) constituent l’alternative trouvée par la Russie pour contourner les sanctions occidentales. En décembre dernier, la Sberbank se félicitait justement du succès de sa première émission de DFA adossés à l’or. Une dynamique que le Kremlin veut maintenir et la soutenir.
Les DFA, une option à l’épargne crypto ?
Depuis qu’elle subit les sanctions occidentales, la Russie a exploré plusieurs solutions pour rester financièrement viable. Elle en a trouvé une sur laquelle elle mise depuis : les actifs financiers numériques (DFA).
D’après le Kremlin, ceux-ci seraient beaucoup plus pertinents que les cryptos parce que bénéficiant d’une réglementation plus rigoureuse. C’est pour cette raison, entre autres, que l’Etat veut les promouvoir auprès de la population de la classe moyenne notamment.
Il s’agit d’un moyen pour le gouvernement russe d’éviter une ruée vers les cryptos. Ce, dans un contexte de baisse du volume de l’épargne conservée en devises étrangères. Et Ivan Chebeskov, cadre du ministère russe des Finances, est catégorique à ce propos.
« Nous ne voulons absolument pas que l’épargne des citoyens soit dirigée vers les monnaies numériques », a-t-il déclaré lors de la conférence Finance of the future : Challenges and Opportunities, portant sur la blockchain.
Le fonctionnaire a expliqué les raisons de cette position affichée. Selon lui, les cryptos constituent des instruments financiers trop risqués, pertinents uniquement pour les Russes les plus fortunés.
De ce fait, elles seraient foncièrement inadaptées aux besoins des citoyens de la classe moyenne qui souhaitent épargner. Ceci, d’autant que même les plus stables d’entre elles (les stablecoins) ne favorisent pas une accumulation d’intérêts pour les utilisateurs.
Le choix du gouvernement russe est donc tout fait. Il n’en demeure pas moins qu’une part non négligeable de citoyens russes détiennent des cryptos. Anatoly Popov, un cadre supérieur de la Sberbank, les évalue à environ 13 millions de personnes, soit environ 9 % de la population. Sur ce total, au moins un million d’utilisateurs seraient actifs.
Maximisez votre expérience Cointribune avec notre programme 'Read to Earn' ! Pour chaque article que vous lisez, gagnez des points et accédez à des récompenses exclusives. Inscrivez-vous dès maintenant et commencez à cumuler des avantages.
Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.