Le créateur d’Ordinals dévoile une sombre vérité sur le Bitcoin !

Le mining décentralisé de Bitcoin, pierre angulaire du système depuis ses prémices, traverse une période de remise en question. En effet, les récentes déclarations fracassantes du développeur Casey Rodarmor ont jeté un pavé dans la mare. Ces allégations de premier plan alimentent un vif débat autour de la pérennité du modèle décentralisé incarné par la cryptomonnaie pionnière.

Le constat de Casey Rodarmor, créateur de Bitcoin Ordinals

C’est par une série de messages cinglants sur la plateforme X que Casey Rodarmor, créateur du protocole Bitcoin Ordinals, a lancé la bombe. Selon lui, de nombreux pools miniers autrefois considérés comme indépendants ne seraient désormais que de simples mandataires du géant AntPool. « L’état actuel de la décentralisation du minage n’est malheureusement pas formidable », a-t-il martelé, citant des similitudes troublantes dans les politiques de sélection des transactions de plusieurs grands pools.

Bitcoin's entire value proposition rests of censorship-resistance, which can only be guaranteed by decentralized miners competing to produce blocks.

The current state of Bitcoin mining decentralization is, unfortunately, not great. Many large pools which were previously thought… https://t.co/nziWpBaN2r

— Casey (@rodarmor) April 24, 2024

En outre, des données objectives semblent corroborer ce constat alarmant. L’année dernière, les statistiques de Blockchain.com révèlent qu’à eux seuls, les pools AntPool et Foundry étaient responsables de l’extraction de la majorité des blocs Bitcoin. Une situation à contre-courant de la vision d’un réseau minier véritablement décentralisé.

L’appel à la réforme

Face à ce phénomène inquiétant de centralisation, plusieurs options s’offrent à la communauté Bitcoin. D’un côté, une partie des acteurs remet en cause la sacro-sainte décentralisation absolue, arguant qu’une certaine dose de centralisation est un mal nécessaire pour assurer la pérennité du système. Néanmoins, cette thèse entre en confrontation directe avec l’essence même du Bitcoin, conçu dès l’origine pour résister à toute forme de censure centralisée.

Par conséquent, une autre piste semble rallier davantage les suffrages : celle de la réforme du modèle minier actuel. À cet égard, le protocole Stratum V2, défendu par Casey Rodarmor lui-même, pourrait apporter une réponse favorable. Codéveloppé par Braiins Pool et le contributeur phare Matt Corallo, ce système confèrerait un pouvoir décisionnel accru aux mineurs individuels quant à la sélection des transactions à intégrer dans les blocs.

Cependant, la route vers l’adoption de Stratum V2 à grande échelle sera semée d’embûches. Les mastodontes de l’industrie, bien établis, pourraient se montrer réticents à abandonner leur emprise. De plus, le défi technique pour un déploiement global ne sera pas mince.

En définitive, les graves accusations de Casey Rodarmor ont placé la décentralisation du mining Bitcoin sur la sellette. Si cette tendance centralisatrice se confirme, les répercussions sur la crédibilité et la valeur du Bitcoin pourraient être immenses.