Le chef d’Ethereum remet en question la valeur des cryptos !

Péter Szilágyi, l’une des figures clés de la Fondation Ethereum, a récemment jeté un pavé dans la mare en exprimant ses réserves quant aux valorisations actuelles des cryptos. Alors que les ERC20, NFT, et meme coins se négocient parfois à des millions de dollars, Szilágyi appelle à une prise de recul. Pour lui, la question est simple : quelle est la vraie valeur de ces actifs dans un écosystème qui prône la décentralisation et l’innovation, mais qui semble en proie à une spéculation galopante ?

Des valorisations qui défient la logique

Szilágyi a observé une tendance inquiétante : les investisseurs se ruent sur des actifs de plus en plus excentriques.

Des tokens sans utilité apparente, des NFT basés sur des mèmes et des projets opportunistes captent l’attention et l’argent de nombreux spéculateurs.

Pour le chef d’Ethereum, ces valorisations astronomiques ne sont ni soutenables, ni fondées. À son avis, elles représentent une bulle prête à éclater.

Selon Szilágyi, cette situation n’est pas tenable. Un jour, dit-il, quelqu’un retirera la valeur de ces actifs surévalués, et l’impact pourrait se répercuter sur l’ensemble de l’écosystème.

Ce scénario évoque une autre ère de la crypto : celle de la bulle des ICOs en 2017, lorsque des projets sans substance ont explosé en valeur, avant de chuter brutalement.

Le chef d’Ethereum appelle donc à la prudence, insistant sur le fait que l’attrait pour des actifs à la popularité éphémère risque de compromettre la crédibilité à long terme de la crypto.

La liberté de marché remise en question ?

Si l’intervention de Szilágyi a trouvé un certain écho, elle n’a pas manqué de susciter des réactions vives dans la communauté. Nombreux sont ceux qui estiment que ces déclarations vont à l’encontre des principes de la décentralisation et du marché libre, fondements mêmes de l’univers crypto.

Pour eux, la valeur d’un actif, qu’il soit ERC20 ou NFT, devrait être dictée par le marché, et non par une autorité, même indirecte, comme la Fondation Ethereum.

Les critiques avancent que la beauté de la crypto réside justement dans sa capacité à offrir un terrain d’expérimentation sans restrictions.

Qu’il s’agisse de mèmes, d’art numérique, ou de projets sérieux, chaque actif a le droit d’exister, et c’est à l’utilisateur de déterminer sa valeur.

De fait, ces critiques font écho à la philosophie de l’émergence organique, où les innovations les plus audacieuses – et parfois les plus farfelues – peuvent prospérer sans interférence.

En fin de compte, la controverse autour de cette prise de position révèle une division au sein de la communauté crypto.

D’un côté, les partisans d’une approche plus prudente, soucieux de préserver la stabilité de l’écosystème. De l’autre, les défenseurs d’un marché libre, où chaque projet, qu’il soit fondé ou fantaisiste, a le droit de chercher sa place.

Cette tension, loin d’être anodine, reflète l’évolution même de la crypto : un domaine en pleine maturation, tiraillé entre innovation effrénée et besoin de régulation.