Le boom des cryptomonnaies dans le Golfe
Alors que de nombreuses parties du monde durcissent ou interdisent l’usage des cryptomonnaies, les Émirats arabes unis ont décidé de devenir une plaque tournante du secteur grâce à leur législation favorable aux cryptomonnaies, qui en ont fait une destination privilégiée pour les aficionados des devises numériques.
Une régulation qui attire les compagnies
Depuis quelques mois, Dubaï ou encore Abu Dhabi raflent les signatures avec les plus grandes compagnies de trading de cryptomonnaies. Celles-ci s’orientent vers le golfe soit par obligation. Comme pour les compagnies indiennes qui se retrouvent en grande difficulté dans leurs pays ou les compagnies singapouriennes qui voient la régulation se durcir grandement. Soit par motivation et intérêt pour les nouvelles opportunités que représentent cette zone géographique.
Dubaï et Abu Dhabi se disputent la suprématie en matière de cryptomonnaies. De grandes bourses, comme FTX, dont la dernière évaluation s’élevait à 32 milliards de dollars, font connaître leur présence à Dubaï, en ouvrant notamment un siège local.
Du côté asiatique, on retrouve la compagnie singapourienne Three Arrows Capital qui a annoncé déplacer son siège à Dubaï, ainsi que Binance qui est en pourparlers afin d’avoir une licence d’exploitation.
Dans une interview, Richard Teng, le PDG de Binance MENA, a déclaré : « Nous avons beaucoup d’intérêt de la part des travailleurs des institutions financières traditionnelles qui veulent travailler pour nous. » Il a ajouté que « beaucoup d’entre eux » sont déjà en cours de recrutement.
Le Bahreïn profite aussi de cet essor du Moyen-Orient, en délivrant sa première licence de fournisseur de services liés aux crypto à Binance.
Une accélération pour le Moyen-Orient
Amir Tabch, l’ancien responsable des marchés mondiaux de la banque d’investissement Emirates, estime que l’industrie financière ordinaire et le secteur des cryptomonnaies ne sont pas trop dissemblables. Il a déclaré qu’il avait l’intention d’embaucher des banquiers supplémentaires pour « combler le fossé » entre les deux industries.
Au cours des derniers mois, Dubaï et Abu Dhabi ont délivré plus de 30 licences d’échange de devises numériques et promulgué de nouvelles réglementations.
De plus, cette régulation bénéficie aux autres secteurs, comme DAMAC Propreties qui accepte les transactions en bitcoins et ethers. De plus, dans la ville de Dubaï une première école accepte maintenant les paiements dans les deux cryptomonnaies les plus importantes.
L’adoption est donc partout, il est aussi bon de rappeler que Dubaï ne taxe pas les transactions en cryptomonnaie et est donc devenu un paradis pour les traders et investisseurs en crypto.
Selon le Global Citizens Report, la richesse privée totale des EAU a augmenté de 47 milliards de dollars entre 2019 et 2021, car environ 5 600 milliardaires ont migré dans le pays.
Dans son rapport, Chainalysis indique que de juillet 2020 à juin 2021, les Émirats arabes unis constituent le troisième plus grand marché de cryptomonnaie du Moyen-Orient, derrière la Turquie et le Liban, avec un volume de transactions d’environ 26 milliards de dollars.
Dernièrement, toutes ces régulations entraient un recrutement massif de talents crypto dans le Moyen-Orient. Cette partie est très importante car elle permet à des gens brillants de s’informer sur ces pays et de promouvoir l’adoption des cryptomonnaies dans le golfe.
Le Moyen-Orient est donc en train de devenir un paradis pour les compagnies et les investisseurs en cryptomonnaie. Il faudra attendre la réponse de l’Union Européenne et des États-Unis, veut-on laisser partir nos compagnies ou réformer afin de profiter de cette nouvelle révolution économique.
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Observateur de la révolution monétaire, économique et sociale.
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