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Le Bitcoin sera le grand gagnant de la guerre commerciale

jeu 10 Avr 2025 ▪ 7 min de lecture ▪ par Nicolas T.
S'informer Géopolitique

Alors que la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine menace l’équilibre mondial, le bitcoin s’annonce peu à peu comme la prochaine monnaie de réserve internationale.

Dans une scène apocalyptique stylisée façon comics des années 70, un immense logo Bitcoin surgit du sol fissuré, irradiant une lumière orange intense. Autour de lui, des bâtiments financiers en ruine s'effondrent, symboles d’un monde économique en crise. À gauche, un drapeau américain déchiré flotte sur un mât brisé ; à droite, un drapeau chinois en lambeaux lui fait écho. Au loin, un avion cargo chute dans un ciel tourmenté. Le contraste fort entre les ombres noires et les éclairs lumineux accentue l’idée d’un Bitcoin triomphant au milieu du chaos mondial.

Guerre commerciale et chaos boursier

Les États-Unis et la Chine se rendent coup pour coup dans cette guerre commerciale qui a débuté en 2018, lorsque Donald Trump imposa des droits de douane sur 250 milliards de dollars de produits chinois. Pékin avait alors répliqué par des tarifs sur 110 milliards de dollars de biens américains.

Le gouvernement Biden maintiendra la plupart des taxes tout en négociant un rééquilibrage des échanges commerciaux. Mais malgré de nombreux accords, la Chine n’a pas tenu tous ses engagements d’achats supplémentaires de produits américains.

Les tensions ont repris en 2023 avec l’interdiction d’exporter des machines de fabrication de semi-conducteurs avancés. L’Empire du Milieu a riposté via des restrictions sur les exportations de métaux rares comme le gallium et le germanium, essentiels à l’industrie high-tech.

Les tensions commerciales ont franchi un nouveau palier avec des droits de douane qui atteignent désormais 125 %. Dit autrement, les échanges commerciaux entre les deux géants économiques sont à deux doigts de cesser totalement.

Pour mettre les choses en perspective, rappelons que la Chine a exporté pour 439 milliards de dollars vers les États-Unis en 2024. Cela représente 13 % de l’ensemble des exportations chinoises et 16 % des importations américaines.

D’où la chute de 19 % du S&P 500. Le bitcoin est lui de retour sur 82 000 dollars, soit une baisse d’environ 24 % par rapport au plus haut de 109 225 $ atteint le 20 janvier 2025.

Douloureux, diront certains, mais ce n’est rien comparé à 2018, lorsque le BTC s’était replié de 77 % en réaction aux turbulences boursières provoquées par la psychose Covid (-77 %…). Il semblerait que nous ayons changé d’époque et que les chutes monumentales appartiennent désormais au passé.

Enfin, notons que le taux à 10 ans US (l’Étoile polaire du secrétaire au Trésor US Scott Bessent) reste très élevé (4,2 %) alors que l’objectif premier de la politique du gouvernement est de le faire baisser.

La fin de l’empire

Les Américains pouvaient vivre au-dessus de leurs moyens tant que le reste du monde acceptait de financer leur dette. C’est le fameux système du pétrodollar voulant que les nations exportatrices placent leurs excédents commerciaux dans les bons du Trésor U.S.

Cette hégémonie monétaire leur permet d’emprunter à pas cher et d’importer beaucoup plus qu’ils n’exportent (déficit commercial de 1100 milliards $ par an) sans effondrement de sa monnaie. Mais in fine, rien n’est vraiment gratuit ! Le revers de la médaille est une dette gargantuesque. L’oncle Sam doit près de 8 000 milliards de dollars au reste du monde…

Tout allait bien tant que l’empire pouvait forcer le monde entier à financer sa dette ponzienne, mais toutes les bonnes choses ont une fin. Et lorsque les BRICS disent ne plus vouloir commercer en dollars, il faut entendre qu’ils ne veulent plus financer le train de vie américain.

Message reçu à la Maison-Blanche où l’on a donc décidé de résorber les « déficits jumeaux ». Le déficit budgétaire (DOGE) et le déficit commercial (taxes douanières). Le pari étant que la baisse des dépenses, l’appréciation du dollar et la réindustrialisation compenseront au moins en partie l’inflation des prix à l’importation.

On a l’impression de revivre l’époque Gorbatchev avec cette fois-ci la dissolution de l’empire américain en point d’orgue. Et comme en URSS, le retour à la réalité ne sera pas indolore ; Donald Trump ne s’en cache pas. La bonne nouvelle est que cette cure d’amaigrissement nous éloigne d’une troisième guerre mondiale.

Sans surprise, la banque centrale chinoise vient de sommer les banques de réduire leurs achats de bons du Trésor US. Les États-Unis sont prêts à commercer de nouveau sur un pied d’égalité et il faut s’en féliciter. C’était d’ailleurs l’objectif original de l’étalon-or (Gold Standard) avant la trahison de 1971…

Bitcoin, le Bretton Woods 2.0

La fuite en avant de l’endettement ne peut pas durer éternellement et il est appréciable que les États-Unis le réalisent. Très bien, il va maintenant falloir rembourser ces 8 000 milliards de dettes…

En effet, ne pas rembourser les 800 milliards de dollars que les États-Unis doivent à la Chine ne solderait probablement pas l’annexion de Taïwan et ses usines TSMC (Taiwan Semiconductor Manufacturing Company)…

Voilà pourquoi Donald Trump s’intéresse de près au Bitcoin. Les États-Unis sont bien placés pour savoir que le Bitcoin est taillé pour devenir une monnaie de réserve internationale. Le CIO de Bitwise Matt Hougan n’a pas dit autre chose ce mardi sur Bloomberg :

Ce qui ressort le plus clairement de tout ce chaos tarifaire, c’est qu’il faut s’attendre à ce que nous passions d’un monde où le dollar est la seule monnaie de réserve à un monde où plusieurs monnaies de réserve coexistent, ce qui profitera au bitcoin.

Matt Hougan, CIO de Bitwise, 08 avril 2025

Accumuler plusieurs millions de bitcoins avant tout le monde permettrait au gouvernement U.S. de dégager une large plus-value à même d’éponger ces 8 000 milliards de dollars. Telle est l’audacieuse stratégie du président américain et de nombreuses idées sont sur la table pour y parvenir. Vendre l’or ou encore émettre des bitbonds.

Il est à ce titre très encourageant de voir que Vladimir Poutine s’intéresse aussi au bitcoin, lui qui est à l’origine de la fronde des BRICS contre le dollar. En laissant les États-Unis agir en premier, le monde pourrait régler ses comptes de manière pacifique.

Tout cela pour dire que le bitcoin est bien parti pour devenir la prochaine monnaie de réserve internationale. À ce titre, ne manquez pas notre article : L’argument clé en faveur du Bitcoin.

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Nicolas T.

Reporting on Bitcoin, "the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy".

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