Le Bitcoin redéfinit la propriété numérique
« Vous ne posséderez rien et vous serez heureux ». La célèbre citation de Klaus Schwab, issue du Forum Économique Mondial, soulève de vives controverses. Elle est souvent associée à un futur dystopique, où la propriété privée deviendrait inexistante. Cette perspective suscite de nombreuses préoccupations. Elle impliquerait une perte de liberté individuelle, où les gens ne pourraient plus contrôler leurs biens. L’économie numérique est certes en passe de supplanter le monde physique. Elle met un terme à la notion de propriété telle que nous la connaissons. La facilité déconcertante de reproduction de l’information numérisée sur internet accentue ce phénomène. Le risque de centralisation, de contrôle ou de censure de notre propriété numérique est par ailleurs réel. Là se trouve l’aspect révolutionnaire du Bitcoin. La première cryptomonnaie a sublimé l’utilité de la blockchain grâce au concept disruptif de la décentralisation. Elle a ainsi résolu l’enjeu relié à l’absence de propriété numérique.
Qu’est-ce que la propriété numérique?
L’histoire du documentaire de Yann Moix concernant Gérard Depardieu est révélatrice des enjeux liés à la propriété numérique d’une œuvre. Pour rappel, Yann Moix réalise un film en Corée du Nord avec Gérard Depardieu, célèbre acteur français. Une version de deux heures et demi est produite, puis séquestrée par le producteur de ce long-métrage. Cette version est notamment issue initialement de 18 heures d’enregistrements, soit 18 heures de « rushs ». Cependant, certains passages provenant de ces rushs sont utilisés dans une émission « Complément d’enquête », consacrée à Gérard Depardieu. Fait important : le producteur de l’émission « Complément d’enquête » est également le producteur du film de Yann Moix. Ce qui pousse l’écrivain-réalisateur Yann Moix à vouloir porter plainte contre son producteur Anthony Dufour. La diffusion d’extraits des rushs de son film à son insu motive la raison de ladite plainte.
Prenons un autre exemple flagrant de vol de propriété numérique. Les données personnelles de millions d’utilisateurs du réseau social Facebook auraient été collectées par la société Cambridge Analytica. La compagnie a obtenu des données d’utilisateurs de Facebook sans autorisation, afin de les utiliser à des fins politiques. Et ce, dans le but de bâtir un programme informatique permettant de prédire et d’influencer le choix des électeurs américains. Cambridge Analytica représente une entreprise britannique spécialisée dans le profilage psychographique. Elle récupère des données sur les réseaux sociaux afin de tenter de prédire les comportements électoraux.
Propriété physique versus numérique, exclusivité versus concurrence
Ces histoires récentes illustrent les enjeux reliés à la propriété privée, et en particulier au dévoiement de la propriété numérique. Elles mettent en évidence les défis concernant le manque de clarté et de contrôle des droits d’auteur. La facilité de reproduction, d’accès et d’exploitation d’une l’œuvre ou d’un actif numérique est symptomatique. Il est extrêmement difficile de garantir son originalité, son exclusivité ou sa rareté. La relation entre le détenteur et le créateur de l’actif numérique est quasi inexistante. Tout comme la sensation de posséder quelque chose d’unique et d’exclusif.
Lorsque nous achetons une toile de maitre ou une sculpture, nous acquérons une matière magnifiée par le talent d’un artiste. Avec la possession des droits d’une œuvre musicale, nous détenons le pur produit de la création artistique d’un musicien. Le fait de posséder une version unique crée un sentiment particulier, une relation exclusive à l’œuvre ainsi qu’à l’artiste. Avec un timbre rare ou un objet de collection, nous achetons une série limitée. Nous devons certes faire confiance aux créateurs de ces objets quant au nombre d’exemplaires. La relation à l’artiste est moins exclusive, car elle est répartie entre tous les détenteurs des exemplaires de la série. En revanche, les droits d’auteur concernant les œuvres essentiellement numériques se sont avérés jusqu’à présent des solutions déficientes. De fait, ils n’entravent pas réellement la reproduction sur internet.
L’informatisation et la numérisation de l’information
Pour comprendre les défis reliés à la propriété numérique, revenons en arrière dans les années 70 avec l’informatisation. À savoir, l’application de procédés scientifiques pour gérer l’information au moyen d’ordinateurs. Elle permet la communication instantanée, en gérant des machines qui demandaient jadis une main d’œuvre qualifiée nombreuse et coûteuse. Elle permet, par ailleurs, l’utilisation d’outils efficaces qui permettent de gagner du temps pour accomplir et automatiser des tâches quotidiennes. À savoir, des outils de traitement de texte, logiciels de gestion, recherche d’informations, … dans une logique d’augmentation de la productivité. À titre d’exemple, une information plus fiable, plus complète et plus rapide à obtenir stimule la compétitivité d’une entreprise.
Dans un deuxième temps, l’informatisation a constitué la base de la numérisation de l’information par internet dans les années 90. La méthode vise à convertir de l’information (texte, images, audio, vidéo) sous forme numérique pouvant être traitée par un ordinateur. Avec la numérisation de l’information, il n’est plus vraiment nécessaire de consulter directement les supports physiques originaux (dossiers, cassettes, photos).
L’informatisation et la numérisation de l’information par internet représentent une étape dans l’histoire de l’humanité. Elles engendrent certes des gains de productivité, mais restent cependant des technologies de transfert et de duplication de l’information. Elles ne constituent pas des technologies de transfert de la valeur, qui ne peut être dupliquée, à l’instar de l’information. Par conséquent, qu’en est-il de la numérisation de la valeur, comme la monnaie?
La bancarisation, suite logique de la numérisation de l’information
L’informatisation et la numérisation de l’information par internet n’ont, à priori, pas permis la technologie de transfert de valeur numérique. Cette dernière n’existait pas lors de la création des premières versions d’internet. Cependant, l’amélioration des systèmes financiers passait nécessairement par l’informatisation et la numérisation de la valeur. Soit par l’explosion de la bancarisation et des intermédiaires financiers dans les années 70/80, pour gérer cette valeur numérisée. Cette transition vers la bancarisation a été radicale. Entre les années 60 et 80, le taux de bancarisation est passé de moins de 10% à près de 100% dans les pays occidentaux. Les banques sont, de fait, devenues indispensables, puissantes et oligopoliques. La bancarisation a toutefois engendré une conséquence non négligeable : la disparition de la notion de propriété.
En effet, avant l’essor de la bancarisation, les actifs de valeur étaient de nature essentiellement physique. À l’image du cash, de l’or ou des anciens titres boursiers, ces actifs ne pouvaient pas être confisqués. Après la bancarisation massive, ils se sont majoritairement transformés en valeurs numériques, sous forme de passifs et de créances. Hébergés chez des intermédiaires financiers centralisés potentiellement corruptibles, ces valeurs numériques sont donc à risque de censure. Les comptes bancaires ou compte-titres peuvent être gelés, notamment dans les pays où la dictature est présente. Souvenons-nous des libanais qui se voient fermer leurs comptes en banque, suite à la dévaluation brutale de la livre libanaise. Rappelons-nous des Chypriotes qui ont tenté, en vain, de se prémunir de menaces d’une taxation des dépôts bancaires.
La bancarisation, ou l’absence de propriété numérique
La bancarisation a donc amené une perte de contrôle de ses biens numériques. Imaginons par exemple que Jean souhaite effectuer un virement à Anne, via son institution financière. Il envoie donc un ordre de transfert d’argent à sa banque. Cette dernière va vérifier d’une part que Jean possède l’argent sur son compte. Elle atteste d’autre part que Jean est la personne qui demande le virement. La banque garde une trace de la transaction effectuée et des soldes modifiés, dans son grand livre de comptes centralisé. La transaction financière entre Jean et Anne nécessite, par conséquent, l’intervention d’un tiers de confiance centralisé. Avec tous les risques que cela comporte en termes de faillibilité, de corruptibilité ou d’omnipotence de ces intermédiaires de contrôle.
Tout comme Jean et Anne, nous ne contrôlons pas les actifs que les banques détiennent en notre nom. Nous ne possédons donc pas réellement l’argent qui réside sur nos comptes bancaires. Créée ex-nihilo (à partir de rien), cette monnaie scripturale provient de crédits que les banques commerciales accordent. Présente sous forme d’écritures sur des comptes, cette monnaie privée, ou monnaie immatérielle, concerne plus de 90 % des transactions monétaires. Elle représente de simples créances enregistrées dans le registre de la banque, qui mentionnent les montants qui nous sont dus. La conséquence est que nous ne détenons plus véritablement notre propriété numérique. Du moins, jusqu’à l’arrivée de la technologie du Bitcoin.
Le Bitcoin, ou la matérialité de la propriété numérique
Pour résumer, internet numérise l’information de façon décentralisée, mais les intermédiaires financiers numérisent la valeur de façon centralisée. Ces tiers de confiance hébergent donc de façon centralisée ces actifs de valeur numériques à notre place. À l’image de Lehmann Brothers ou des banques libanaises, ces intermédiaires centralisés peuvent censurer nos actifs numériques ou faire faillite. Les actifs physiques que nous détenons deviennent des passifs et créances numériques que nous ne possédons plus, après la numérisation. De la même manière, nos données personnelles sur Facebook ne nous appartiennent pas et représentent la propriété de Facebook. Le réseau social peut donc les vendre à sa guise, à notre insu.
C’est en cela que Bitcoin représente une rupture systémique et idéologique. Bitcoin permet de numériser la valeur de façon décentralisée, à savoir de pair à pair, sans intermédiaire centralisé. Autrement dit, nous pouvons posséder à nouveau, dans le monde numérique, grâce à cette révolution technologique. Comment Bitcoin incarne-t-il technologiquement un retour à la propriété dans le monde numérique ?
La clé privée, élément essentiel de l’authenticité de la propriété numérique
Imaginons que Jean et Anne possèdent la clé privée de leurs actifs numériques, comme le bitcoin. La clé privée permet d’avoir le contrôle de ses actifs. En d’autres termes, de les transférer librement, sans autorisation, censure ou permission d’un intermédiaire centralisé. Elle constitue l’élément qui donne le droit de propriété sur ses actifs numériques. Tout détenteur de sa clé privée ne doit la divulguer à personne et doit la conserver en lieu sûr. La clé privée peut être vue comme le mot de passe donnant accès au compte bancaire. La clé publique correspondante, copie chiffrée de la clé privée, peut être considérée comme le relevé d’identité bancaire. Contrairement à la clé privée, tout le monde peut donc naturellement avoir accès à la clé publique. À titre d’analogie, nous ne devons pas fournir à autrui la clé de notre maison. Nous pouvons en revanche donner l’adresse physique de notre logement.
Imaginons que Jean souhaite effectuer un virement en bitcoins à Anne. Il devra naturellement récupérer préalablement la clé publique d’Anne. Il pourra ensuite envoyer les bitcoins à cette clé publique, qu’Anne contrôle en détenant la clé privée correspondante. Comment Jean peut-il dès lors envoyer de façon sécurisée de la valeur à Anne, sans passer par un intermédiaire centralisé ?
La clé privée, élément essentiel de gestion de la propriété numérique
Abordons la transaction en détail entre Jean et Anne. À l’aide de la clé publique d’Anne, Jean chiffre l’opération effectuée (étape 1 de l’illustration 5). Seule Anne aura la possibilité de déchiffrer ultimement la transaction avec sa propre clé privée. Jean doit ensuite s’authentifier avec sa signature numérique encryptée via sa clé privée (étape 2 de l’illustration 5).
L’ensemble des nœuds du réseau vérifie dans l’ensemble de la blockchain, d’une part, que Jean possède bien les deux bitcoins. Les nœuds valident, d’autre part, que l’opération émane bien de Jean (étape 3 des illustrations 5 et 6). Ils utilisent la clé publique de Jean, copie chiffrée des informations de sa clé privée. Et ce, afin de vérifier la signature de la clé privée de Jean, sans directement y avoir accès. Ce n’est plus un acteur central qui valide une transaction (illustration 1), mais l’ensemble des nœuds du réseau (illustration 6).
La transaction s’inscrit dans un nouveau bloc que les nœuds doivent sécuriser avant de l’ajouter à la blockchain (ou registre). Dans le cas du réseau Bitcoin, cette sécurisation engage une compétition mathématique entre les mineurs du réseau. La mission de l’ensemble des validateurs du protocole consiste à vérifier unanimement et instantanément la conformité du bloc ainsi sécurisé. Autrement dit, à assurer l’intégrité du réseau. Chaque nœud validateur possède une version synchronisée de la blockchain à jour (étape 4 des illustrations 5 et 7).
La blockchain, outil essentiel de sécurisation de la propriété numérique
La blockchain est une technologie de rupture et de stockage sous forme de registre public de transactions. Elle redéfinit la manière dont nous percevons la sécurité et la transparence dans les transactions numériques. Son essence réside dans sa capacité à enregistrer des transactions dans des blocs de données, chaînés de manière sécurisée et immuable, offrant ainsi une trace vérifiable et permanente de chaque échange d’actifs numériques.
Il est à noter que la transaction nouvellement créée et inscrite dans la blockchain est pseudonyme (étape 4 des illustrations 5 et 7). Ce qui signifie qu’elle mentionne uniquement les adresses publiques de Jean et d’Anne, et non leur identité personnelle. Le registre public n’est plus tenu par une seule entité, mais est distribué à tous les nœuds du réseau Bitcoin. Le seul moyen d’avoir une validation globale est d’obtenir un consensus et un vote majoritaire de l’ensemble des nœuds du réseau.
La décentralisation, protection ultime de la propriété numérique
À l’issue de l’étape 4, Anne peut ultimement déchiffrer la transaction avec sa clé privée (étape 5 de l’illustration 5). Il est important de noter que seule Anne peut déchiffrer la transaction, car elle seule détient sa clé privée. Aucune autre personne ne peut déchiffrer une transaction avec une autre clé privée. Jean a, de fait, chiffré préalablement la transaction avec la clé publique d’Anne (étape 5 de l’illustration 5). Anne possède donc bien les deux bitcoins que Jean lui a envoyés initialement.
Il existe des dizaines de milliers de validateurs répartis dans le monde entier, concernant le réseau Bitcoin. Si le nœud et/ou l’ordinateur d’un validateur tombe en panne, le réseau continuera de fonctionner (illustration 8).
Par ailleurs, il n’existe aucune corruption dans le réseau. Le registre d’un validateur peut présenter une transaction avec des doubles dépenses ou des données erronées. Il sera alors immédiatement rejeté par la majorité des nœuds du réseau, ce qui assure l’intégrité complète du réseau (illustration 9).
La propriété numérique tient donc au fait qu’il n’existe pas de points de défaillance uniques dans la blockchain du Bitcoin. Plus le réseau et la blockchain sont décentralisés, moins il existe de chances d’avoir des points de défaillance uniques. Idéalement décentralisée, la blockchain du Bitcoin constitue, à titre d’exemple, une infrastructure idéale pour la gestion de la propriété numérique.
Les NFT, certificats de propriété des actifs numériques
Que révèle l’exemple précédent concernant une transaction effectuée en bitcoins? La propriété numérique implique le contrôle de sa clé privée. Lorsque nous détenons véritablement un actif numérique quel qu’il soit, nous possédons un mot de passe. Les clés privées définissent donc les actifs numériques. Ces derniers peuvent concerner des actions, des cryptomonnaies, des armures dans un jeu vidéo, des actes de propriétés, des votes… Mais également des jetons non fongibles (NFT, « Non Fongible Tokens »). À savoir des actifs digitalisés, uniques sur le marché, non interchangeables avec d’autres NFT, avec leurs propres caractéristiques.
L’illustration 10 montre la Joconde sous forme de fichiers JPEG, non uniques et potentiellement réplicables à l’infini. Il n’existe toutefois qu’un seul fichier JPEG représentant l’œuvre originale de valeur. Ce NFT a une clé privée infalsifiable, car encodée sur la blockchain par le créateur (Léonard de Vinci). Tous les autres fichiers JPEG ne représentent que des copies/contrefaçons, car leurs clés privées ne garantissent pas leurs authenticités. En imaginant. bien entendu, un contexte imaginaire et illustratif où la blockchain existait à l’époque de Léonard de Vinci. En d’autres termes, l’information (JPEG, MP3) est reproductible, alors que la valeur (clé privée) est unique.
Un NFT ne possède qu’un propriétaire à la fois. La blockchain sécurise le NFT, et permet de retracer l’historique de tous ses détenteurs, depuis le créateur. En effet, le transfert d’un NFT à travers la blockchain implique le transfert de sa propriété numérique exclusive (illustration 11). À savoir, son certificat d’authenticité, garant de la rareté numérique de l’œuvre d’art. Qui lui confère, de fait, sa véritable valeur numérique. La clé privée garantit le certificat de propriété, sans lequel l’unicité et la rareté numérique n’existeraient pas sur la blockchain.
La propriété numérique, une affaire de liberté et de responsabilité
Le Bitcoin constitue une innovation de rupture, via le retour à la propriété dans l’univers numérique. La garantie de valeur numérique ne repose plus sur la confiance envers les créateurs, mais sur l’immuabilité de la blockchain. En outre, la tokenisation des actifs du monde réel et les NFT vont démocratiser l’accès à la propriété numérique pour tous. Le Bitcoin représente donc une alternative au problème opérationnel de dépossession numérique, que les oligopoles centralisés ont introduit. Cependant, la blockchain associe naturellement le concept de liberté financière et de propriété numérique à la notion de responsabilité personnelle. Une clé privée égarée implique en effet la perte du contrôle de ses actifs numériques. Autrement dit, la perte de sa propriété numérique, en l’absence de tiers centralisés susceptibles de garantir ces actifs digitaux. Nonobstant cette ultime contrainte, la blockchain a véritablement posé les bases du nouvel internet des valeurs. N’en déplaise à Klaus Schwab.
Un actif numérique ou NFT que l’on détient véritablement a une clé privée infalsifiable, car encodée sur la blockchain par le créateur. Toutes les autres de cet actif numérique ne représentent que des copies/contrefaçons, car leurs clés privées ne garantissent pas leurs authenticités. Les certificats d’authenticité des copies seront de toute façon différents du vrai certificat d’authenticité de l’oeuvre digitale originale.
Plus les noeuds d’une blockchain sont nombreux, plus ladite blockchain est décentralisée, et plus le risque d’existence de points de défaillance uniques diminue. Cela veut dire que le risque de voir l’immuabilité de la blockchain se fissurer diminue également.
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Consultant international en gestion de projet. Ingénieur de formation, avec une maîtrise en administration des affaires (M.B.A.) et affaires internationales d’HEC Montréal. Passionné de technologie et de cryptomonnaies depuis 2016.
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