L’Australie prend des mesures pour éviter les effets de la contagion SVB

Depuis l’effondrement de la Silicon Valley Bank, les autorités craignent le phénomène de contagion. Certaines juridictions prennent déjà des mesures pour endiguer les effets de ce dernier. En Australie, l’APRA, qui est l’Autorité de régulation prudentielle, a exhorté les banques à se montrer plus vigilantes. Voici ce que préconise le régulateur australien.

Les banques australiennes doivent rendre compte de leurs transactions crypto

L’effondrement de la SVB a troublé le système financier mondial, entrainant notamment une explosion de l’auto-détention du bitcoin. Consciente du risque de contagion, l’Australie a décidé de prendre des mesures pour mieux contrôler l’exposition des banques aux cryptos. À cet effet, l’APRA aurait exhorté les institutions bancaires locales à mieux rendre compte de leurs transactions crypto. Les banques doivent fournir au quotidien des mises à jour de ces données.

Banking situation in Australia “remains stable” but could be quickly disrupted, one analyst said. https://t.co/OV2PgCqMD6

— Cointelegraph (@Cointelegraph) March 21, 2023

Parallèlement, il faudrait que les banques australiennes déclarent auprès des autorités les entreprises crypto avec lesquelles elles collaborent. La nouvelle a été rapportée par l’Australian Financial Review ce 21 mars. Les nouvelles mesures permettraient au régulateur de surveiller de façon plus rigoureuse le secteur bancaire australien. Elles lui permettraient également de mieux évaluer les risques associés à l’exposition des banques aux cryptos.

Par ailleurs, Jonathan Mott, analyste chez Barrenjoey, a récemment envoyé une note à ses clients. Il aurait déclaré dans celle-ci que la situation des banques australiennes n’est pas instable. Toutefois, il a prévenu que la confiance pourrait être très vite perturbée. Il a ajouté que ceci entrainerait une pression sur les marges des institutions bancaires.

Mott a expliqué : « Nos vérifications indiquent que les dépôts ne sont pas retirés des petites institutions, quelle que soit leur taille, et que les réserves de capital et de liquidités sont solides ». « Mais il s’agit d’une crise de confiance et les écarts de crédit ainsi que le coût du capital continueront d’augmenter. Au minimum, cela augmentera la pression sur les marges à laquelle les banques sont confrontées, tandis que la qualité du crédit continuera à se détériorer », a-t-il souligné.

Cette nouvelle intervient peu après la chute de la grande banque européenne Crédit Suisse. Il faut dire qu’à la suite de cet évènement, l’Association suisse des banquiers a annoncé le développement d’un deposit token. Elle a expliqué que ce type de token pourrait stimuler l’économie numérique de la Suisse en cette période de crise. Elle a publié à cet effet un livre blanc qui donne des détails sur le projet.