L'Angleterre va-t-elle aussi vendre ses bitcoins ?
Alors que les États-Unis embrassent le bitcoin, l’Angleterre va-t-elle marcher dans les pas de l’Allemagne en liquidant ses bitcoins ?
Les bitcoins de la perfide Albion
Après l’Allemagne, est-ce l’Angleterre qui fera l’erreur de brader ses bitcoins ? C’est ce que propose Merryn Somerset Webb.
Chroniqueuse chez Bloomberg, Mme Webb a lancé que la nouvelle ministre des Finances britannique devrait vendre les 61 000 bitcoins détenus par le gouvernement. C’est-à-dire environ cinq milliards de dollars.
Cette réserve de bitcoin est équivalente à celle que le gouvernement allemand vient de perdre. Berlin a récemment vendu près de 50 000 bitcoins. Ces ventes ont pesé sur le bitcoin qui reprend toutefois des couleurs depuis son adoubement par Donald Trump.
« Le bitcoin n’est toujours pas une monnaie, n’est pas une classe d’actifs établie et a peu de chances de faire partie des réserves de la Banque d’Angleterre. […] Rachel Reeves devrait vendre et se servir de l’argent pour financer quelques victoires rapides », avance-t-elle.
Le CEO de BlackRock, le président du Salvador ou encore le Bhoutan ne partagent pas cette opinion… Larry Fink estime en effet que le bitcoin « a toute sa place dans un portefeuille d’investissement ». Son ETF Bitcoin (IBIT) attire déjà plus d’investissements que son ETF adossé au NASDAQ (QQQ).
Par ailleurs, le président du Salvador a fait du bitcoin une monnaie officielle et le Bhoutan a investi plus de 500 millions de dollars pour miner des bitcoins.
Les crypto-monnaies étant absentes du manifeste du Premier ministre Keir Starmer, des questions subsistent quant à ce que fera le nouveau gouvernement avec ses BTC.
La réserve de BTC des États-Unis
La situation actuelle rappelle celle de 1999, lorsque le chancelier de l’Échiquier Gordon Brown vendit 400 tonnes d’or au prix de 275 dollars l’once. Cette once vaut désormais 2 400 dollars…
Depuis, des nations comme la Chine et la Russie se sont mises à accumuler de l’or sans compter. Il se murmure même que les BRICS ont l’intention de remettre le Gold Standard au goût du jour.
Le bitcoin apparaît de plus en plus comme une solution de sortie face aux tensions géopolitiques. Il est une réserve de valeur absolue en même temps qu’un système de paiement apatride ayant toutes les caractéristiques recherchées par les BRICS.
Il serait imprudent de se débarrasser de ses bitcoins alors qu’une refondation du système monétaire international est en gestation. Donald Trump l’a bien compris. Il sait qu’il ne pourra pas faire l’économie d’un deal monétaire s’il veut vraiment mettre fin à la guerre.
Les BRICS ne veulent plus du dollar et il faudra bien s’entendre sur une nouvelle monnaie de réserve. Voilà peut-être pourquoi l’ancien président américain ne boude plus le bitcoin. A ce propos, tous les yeux seront rivés sur la conférence Bitcoin ce samedi. Il se murmure que Trump y annoncera la création d’une « réserve stratégique de bitcoins ».
Dit autrement, il s’engagera à ne pas vendre les 210 000 bitcoins que le gouvernement américain a déjà la chance de détenir. Les États-Unis possèdent la plus grande réserve étatique de bitcoins, en sachant que le gouvernement américain a vendu plus de 185 000 BTC depuis 2014…
Viennent ensuite la Chine (190 000 BTC), l’Angleterre, l’Ukraine (46 000 BTC), le Salvador (5 800 BTC) ou encore le Bhoutan (621 BTC). La Bulgarie a vendu les 200 000 BTC qu’elle possédait en 2018…
L’ensemble des gouvernements possèdent collectivement 2.46 % des 21 millions de BTC. Voire 3.2 % si l’on ne compte pas les bitcoins de Satoshis ainsi que ceux que l’on estime perdus.
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