Bitcoin-mining: la société Greenidge Generation poursuivis en justice
Dans l’Etat de New York, la chasse aux mineurs de bitcoins est loin de finir. Les militants écologistes de Finger Lakes en partenariat avec le Sierra Club disent non au mining. Ils s’opposent à l’exploitation d’une centrale électrique désaffectée de Seneca Lake utilisée pour le minage de bitcoins. Ces militants demandent à l’Agence de protection de l’environnement (EPA) de fermer l’usine d’exploitation minière Greenidge Generation.
Une action en justice intenter contre Greenidge
Ils ne sont pas à leur première action en justice. Depuis huit ans, ces écologistes militent pour la fermeture de l’usine sans obtenir gain de cause. Ils ont déposé une nouvelle plainte contre Greenidge Generation dans le Rochester, district ouest de l’Etat de New York. La plainte est portée par le Seneca Lake Guardian ( Comité pour la préservation des Finger Lakes) et le Sierra Club. Cette plainte intervient alors que Greenidge Generation pourrait envisager un dépôt de bilan.
En effet, Greenidge Generation a déclaré dans un dossier déposé auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC)le mois dernier que, bien qu’elle ait restructuré près de 74 millions de dollars de dettes, elle considérait toujours la faillite comme une possibilité. « Il reste une incertitude concernant la situation financière de Greenidge et un doute substantiel quant à sa capacité à poursuivre son activité », indique le dossier.
La plainte portée par les militants écolos du Sierra Club et de Finger Lakes affirme que Greenidge Generation, l’usine d’extraction de bitcoins située dans le village de Yates à Dresde, va à l’encontre des règles du Clean Water Act et d’autres réglementations environnementales fédérales. Rappelons que cette action en justice intervient après plusieurs mois de tractation entre trois acteurs. L’usine Greenidge Genaration, les écologistes souhaitant la fermeture de l’usine et le Département de la conservation de l’environnement de l’État.
Un procès de trop contre l’entreprise minière?
C’est en tout cas l’avis du président de Greenidge Generation. En effet, Dale Irwin fustige ce procès et les groupes qui ont déposé cette plainte. « Combien de fois allons-nous faire exactement la même chose ? Vous auriez pu régler votre montre sur les groupes d’intérêt qui déposent une autre contestation judiciaire frivole qui, en fin de compte, n’est qu’un coup de pub », a-t-il déclaré, répondant à la demande de commentaires du Beacon. « Ils ont perdu tous les procès qu’ils ont intentés en huit ans, avec cinq décisions de justice contre eux et zéro pour eux. Le résultat ici suivra le même schéma : intenter une action en justice, attirer l’attention des médias, puis perdre plus tard au tribunal parce que vous n’avez aucun motif », a-t-il ajouté.
Pourquoi ce duel entre les militant et les mineurs du Seneca Lake?
En fait, le Seneca Lake est une ancienne centrale électrique au charbon. Ella a eté modernisée en 2017 pour fonctionner au gaz naturel, puis mise hors service. Cependant, depuis 2019, l’ancienne centrale électrique est gérée par Greenidge en tant qu’industrie d’extraction de bitcoins.
Dans les documents soumis à l’État, Greenidge s’est présenté comme un moteur de développement économique qui créerait de nombreux emplois. Mais les militants écologistes estiment que le projet est un désastre écologique. Ils affirment que les opérations de mining de bitcoins polluent l’air, génèrent des gaz à effet de serre. De plus, l’usine rejette de l’eau chaude nocive dans le lac Seneca. Ce qui bouleverse l’équilibre écologique de Finger Lake.
En 2021, dans un article de Rochester Beacon , le commentateur Michael Warren Thomas a décrit la centrale de Seneca Lake comme fonctionnant « dans une faille de la réglementation environnementale de New York de la taille d’une centrale électrique ». D’un côté les militants de Finger Lakes et du Sierra Club soutiennent que l’usine viole de nombreuses normes environnementales. De l’autre, Greenidge maintient par contre que l’impact environnemental des opérations de son usine est insignifiant.
En juin dernier, le Département de la conservation de l’environnement (DEC) de l’État de New York a rejeté la demande de Greenidge de renouveler son permis de pollution. L’entreprise a critiqué la décision de l’agence et a déclaré que cette décision n’affecterait pas les opérations de l’usine. Cependant, dans la plainte déposée, les militants affirment que le permis de pollution de Greenidge a expiré depuis septembre 2022.
Greenidge Generation pourrait-il déposé de bilan?
À croire les militants de Finger Lakes et du Sierra Club, la société minière de bitcoins n’a pas soumis au département de la conservation de l’environnement de l’État de New York une demande de renouvellement de son permis contenant les informations nécessaires requises par le gouvernement fédéral pour un renouvellement. En conséquence, l’installation n’aurait plus le droit de continuer à rejeter les polluants dans le lac Seneca en vertu de son permis expiré. Une thèse rejetée catégoriquement par le président de la société.
« Greenidge a achevé un système avancé d’écran à poissons de 6 millions de dollars, répondant à toutes les exigences étatiques et fédérales, pour protéger la vie aquatique dans le lac Seneca. Des efforts comme celui-ci de la part des opposants expliquent pourquoi personne dans les Finger Lakes n’a plus écouté ces taons; ils n’ont aucune crédibilité. Nous continuons à fonctionner avec un permis valide, et la dernière fausse plainte de ces éternels perdants du litige ne peut rien changer à cela », a déclaré Dalle Irwin en réaction aux propos de ses adversaires.
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En attendant l’issue de ce procès, les mineurs de bitcoins continuent de s’attirer la foudre de militants écologistes. Dans le cas précis, le président de la société Greenidge reste serein et estime que ces militants ne font que publier des communiqués de presse déguisés en poursuites et gaspillent simplement le temps et les frais de tribunaux. Allons-nous assister à un énième procès à tort contre le mining de bitcoins?
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Internationaliste de formation et militant écolo, j’entre dans l’univers crypto car attiré par son côté intriguant et fascinant. Depuis fin 2020, je m’y investis chaque jour parce que je reste convaincu que les cryptomonnaies et sa technologie blockchain représentent une alternative monétaire du future et une technologie indispensable dans ce monde menacé des multiples crises.
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