La SEC s’oppose à l’acquisition de Voyager Digital par Binance.US !
Depuis la chute de FTX, la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis se montre intransigeante avec les acteurs du secteur crypto. Elle vient encore de le prouver en imposant des nouvelles conditions pour valider l’accord qui lie la branche américaine de Binance et Voyager Digital. En effet, le gendarme financier américain souhaite que le premier exchange crypto au monde insère plus de détails dans une opération dont la valeur avoisine les 1,022 milliard de dollars. Ces mesures de précautions trouvent leur justification dans le fait que Voyager Digital est un prêteur de crypto en faillite, alors la SEC ne veut prendre aucun risque de revivre un scénario à la FTX.
La SEC en veut plus pour donner son accord à Binance.US
Voyager Digital est avec FTX, l’une des entreprises qui sort d’une année 2022 un peu compliquée avec justement sa faillite. Alors que le prêteur crypto est sur le point de conclure un accord avec Binance.US, il voit l’ombre de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis planer avec une série d’exigences. Ces dernières concernent à la fois l’exchange crypto et le prêteur crypto. Le régulateur américain souhaite qu’il y ait des informations plus détaillées dans l’accord qui lie les deux plateformes. Sans ces ajouts, l’objection limitée déposée le 4 janvier constituera un blocage à la validation de l’accord.
En substance, la SEC reproche à Binance.US, un manque ou une insuffisance de détails sur la capacité que la plateforme a à prendre en charge cette acquisition sur le plan financier. Après cet accord, l’organisme se demande à quoi pourront bien ressembler les opérations que va réaliser la plateforme. De même, la SEC s’interroge sur la sécurisation des actifs des clients une fois que l’accord va entrer en vigueur.
Rappelons que la SEC n’a pas rejeté tout l’accord. Loin de là, il est juste question d’une objection limitée. Autrement dit, elle ne concerne pas toute la procédure, juste quelques points centraux qu’il faudra corriger pour que le reste du processus ne soit pas entaché.
Maintenant, la SEC émet aussi certaines réserves par rapport au préteur crypto. Le contrôleur financier américain demande à Voyager de lui fournir plus de détails sur la suite des évènements. Surtout si finalement, la transaction échouait d’ici au 18 avril.
En guise de précisions, la SEC rappelle qu’elle a mis sur pied un dossier dans lequel elle confesse avoir échangé avec le prêteur sur ses doutes. Dans la foulée, Voyager Digital ne cachait pas sa volonté de déposer une déclaration de divulgation corrigée en attendant la date de l’audience.
Conclusion
En somme, cette objection de la SEC fait grand bruit. D’ailleurs, certains commentateurs estiment que Binance aura du mal à conclure cette acquisition sans se permettre “quelques transactions fâcheuses”. Certains vont plus loin, estimant que l’entreprise mère ne manquera pas d’injecter des fonds dans sa branche américaine. Du côté de Binance l’heure est au calme, car son PDG clame sans arrêt que Binance.US est une entité totalement indépendante. Quoi qu’il en soit, Voyager Digital confesse que l’offre de Binance.US reste la plus intéressante. Une chose est certaine, les choses se feront selon les conditions que prône la SEC, les autres devront juste se conformer et le grand perdant dans cette affaire pourrait être Voyager Digital.
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Doctorant en droit financier et rédacteur web SEO expérimenté, Cédrick Aimé est passionné par les cryptomonnaies, le trading, etc. Il participe naturellement grâce à ses articles à la révolution blockchain au quotidien pour une meilleure démocratisation de la DeFi.
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