SEC vs Kraken : Victoire pour les investisseurs ou répression excessive ?
La SEC a fait cesser le programme de staking de l’exchange Kraken aux États-Unis au début de ce mois. Pour le régulateur américain, il s’agit d’une « victoire pour les investisseurs » de la région. Mais, pour beaucoup d’acteurs crypto, cette décision manque de pertinence et n’avantage en rien les investisseurs. Le commissaire de la SEC, Hester Peirce, l’a d’ailleurs qualifiée d’approche paternaliste et paresseuse. Dans ce contexte, il s’en est pris aux amendes infligées à l’exchange Kraken par la SEC. Parallèlement, beaucoup se demandent ce que le régulateur reproche concrètement au staking. Timothy Massad, l’ancien président de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), a fait des déclarations sur le sujet.
La SEC doit clarifier la situation autour du staking !
L’ancien président de la CFTC a récemment parlé de la SEC et de sa répression contre le staking de cryptos. C’était ce jeudi, durant une conférence de la Taiwan Fintech Association à Taipei. Timothy Massad a expliqué qu’il est nécessaire que la SEC vienne clarifier le flou entourant le type de staking autorisé. En effet, après l’action coercitive du régulateur contre Kraken, il est difficile de dire ce qui est autorisé pour le staking.
Massad a d’ailleurs mis en exergue le fait qu’on ne sache toujours pas quelle portée cette action peut avoir. Il a suggéré que celle-ci pourrait représenter une répression plus large du staking. « L’affaire Kraken, compte tenu de ses termes, était très clairement une sollicitation d’investissement et relève de la définition d’un contrat d’investissement. Donc les faits montrent clairement pourquoi la SEC a pris ces mesures », a déclaré Massad.
L’ancien dirigeant a rappelé que le staking que propose Kraken diffère de ce que les autres plateformes offrent. Il a ajouté : « Nous ne savons pas pour l’instant si ce sont uniquement ces caractéristiques qui ont poussé la SEC à engager cette action ou si cela représente une attaque plus large contre le staking ». Maintenant, il faudrait « attendre et voir si la SEC apporte des éclaircissements sur le type de staking autorisé et celui qui ne l’est pas ».
Jusqu’ici, malgré les attentes des uns et des autres, la SEC continue de sévir contre la crypto, sans fléchir. Aussi, elle enquête sur diverses sociétés crypto parmi lesquelles on retrouve Paxos Trust Company. Paxos est d’ailleurs actuellement en pourparlers avec la SEC à propos du stablecoin BUSD.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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