La Russie se pare de cryptos contre les pluies de sanctions occidentales
Ceux qui osent défier le puissant Oncle Sam doivent s’attendre à une vague de représailles, que ce soit financiers ou militaire. Vladimir Poutine, en décidant d’importuner sa protégée, l’Ukraine, est en train de vivre un enfer. Mais pour l’instant, l’ours russe s’affiche toujours en forme, guerre d’information oblige. Or, la réalité locale laisse apparaître que les sanctions ont réellement eu des impacts. Les Russes doivent trouver des alternatives pour ne pas les subir de plein fouet.
Russie, un modèle d’adaptabilité contre les sanctions occidentales ?
Plus de 10 000 sanctions ont été émises contre la Russie depuis le 24 février 2022, le jour où elle a décidé d’envahir l’Ukraine. Entre autres, nous avons cité le retrait de plusieurs banques locales du réseau SWIFT. Ou encore, la suspension des activités des géants des paiements en ligne comme PayPal, MasterCard ou Visa.
Sauf qu’il y a un paramètre qui handicape les sanctions de l’OTAN : le bitcoin et les cryptomonnaies. Grâce à eux, les Russes peuvent trouver un moyen de les contourner.
Dans un article paru le 26 février, Bitcoin.com a révélé les résultats d’une enquête signée Inca Digital sur le rapport entretenu par les Russes avec les cryptos. D’après cette étude, les traders russes continuent d’utiliser les principaux exchanges crypto pour passer outre les sanctions. Et ils sont très friands de Tether (USDT).
Les exchanges les plus populaires, qui ont tenté d’imposer des mesures vis-à-vis des clients russes, n’ont finalement pas pu empêcher les banques locales d’opérer via leur plateforme. Il s’agit de Huobi et Kucoin, tous les deux basés aux Seychelles.
Pour Adam Zarazinski, les deux exchanges crypto sont en train de commettre une « violation directe des sanctions américaines et européennes avec une petite échappatoire ». Le fait qu’ils acceptent des fonds issus de banques figurant sur la liste noire et permettent les échanges de cryptomonnaies aux institutions sanctionnées inquiète ce PDG d’Inca.
Binance et bien d’autres exchanges encore
L’enquête d’Inca a aussi montré que près de 80 plateformes de trading crypto, des DEX et CEX et de fournisseurs de services P2P et OTC (over the counter) autorisent la conversion de roubles contre des cryptomonnaies. Qu’ils soient très stricts avec les vérifications de type KYC ou pas.
Binance, qui serait la prochaine cible des régulateurs financiers, et Bybit en font partie.
Chagri Poyraz, responsable mondial des sanctions chez Binance, a pourtant précisé que Binance se présente comme « une plateforme full-KYC et a été la première grande bourse à mettre en œuvre les sanctions de l’UE liées aux cryptomonnaies ». Gary Gensler doit être tout ouïe.
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