La Russie près de réaliser des transferts internationaux en Bitcoin
Le bitcoin sera tôt ou tard la monnaie de réserve internationale par excellence. Nous avons un fait un pas de plus dans cette direction avec le ministère des Finance et la banque centrale russes qui plaident ensemble pour réaliser des transactions internationales en BTC (et autres cryptomonnaies).
Bitcoin pour contourner le réseau SWIFT
Cela fait un certain moment déjà que les autorités russes s’intéressent au bitcoin. Le quotidien économique russe Kommersant révélait déjà en février que le gouvernement voulait proposer « d’ici le 18 février » un projet de loi visant à reconnaître le bitcoin en tant que « monnaie étrangère ».
Cet intérêt s’est accru depuis que Washington et Bruxelles ont déconnecté la Russie du réseau SWIFT et gelé l’équivalent de 600 milliards de dollars appartenant à la Fédération de Russie.
En mars, le président du comité de l’énergie de la Douma, Pavel Zavalny, avait déclaré que le pays n’était pas contre accepter le bitcoin en paiement pour les ressources naturelles russes :
« Quand il s’agit de nos pays ‘amis’, comme la Chine ou la Turquie, qui ne font pas pression sur nous, nous leur proposons depuis un certain temps de réaliser des paiements en monnaies nationales, comme le rouble et le yuan. […] Avec la Turquie, cela peut être des lires et des roubles. […] S’ils veulent du bitcoin, nous échangerons en bitcoin ».
Cela dit, ces déclarations de bonnes intentions tardent à se concrétiser légalement. On a d’ailleurs parfois l’impression que le monde entier attend de voir ce que fera le Congrès US. Sans parler du parlement européen et sa pâle copie nommée MiCa.
Les choses semblent toutefois s’accélérer puisque l’agence de presse russe TASS rapporte aujourd’hui que le ministère des Finances et la Banque de Russie sont d’avis de légaliser les paiements internationaux en Bitcoin (et autres cryptomonnaies).
C’est ce qu’a déclaré le vice-ministre des Finances Alexei Moiseev sur la chaîne de télévision Russia-24 :
« En ce qui concerne la réglementation du marché des cryptomonnaies, la différence d’approche est restée. Mais je peux dire que la Banque centrale a également repensé [l’approche], en tenant compte du fait que la situation a changé. L’infrastructure que nous prévoyions est trop rigide pour l’utilisation des cryptomonnaies dans les règlements transfrontaliers, que nous devons bien sûr d’abord légaliser d’une manière ou d’une autre. »
Selon lui, le ministère des Finances et la Banque centrale ont convenu que dans les conditions actuelles, « il est impossible de réaliser des transferts internationaux en cryptomonnaies », arguant qu’il fallait clarifier les choses sur le plan juridique.
Soit dit en passant, rappelons aussi que Gazprom est certainement intéressé par la possibilité de miner du bitcoin grâce au gaz qui est actuellement brûlé faute de pouvoir le stocker. L’avantage serait aussi de réduire les émissions de méthane dont la combustion n’est pas complète sur les torchères (à cause du vent).
Terminons en rappelant que la banque centrale iranienne utilise déjà le bitcoin pour régler ses importations. Apatride, non censurable et non inflationniste, le bitcoin est taillé pour servir de monnaie de réserve internationale et offrir une alternative à l’arme monétaire qu’est devenu le pétrodollar.
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