La proposition de valeur du bitcoin (BTC) est-elle bien réelle ?

La pertinence du bitcoin (BTC) est une question qui revient souvent de la part de ses détracteurs. A l’occasion de la conférence Surfin’Bitcoin qui se déroule actuellement à Biarritz, Alexandre Stachtchenko de KPMG France et quelques experts, ont décidé de crever l’abcès. Cointribune vous dit tout !

Le bitcoin résistera-t-il à l’épreuve du temps ?

Hier, Alexandre Stachtchenko (KPMG France), Charles Sannat (Le Grenier de l’éco),
Adli Takkal Bataille (Cercle du Coin ) ont participé à une discussion modérée par Richard Détente, sur le thème : « La proposition de valeur du bitcoin (BTC) est-elle bien réelle ? ».

Pour nos experts, la trajectoire future du bitcoin n’est pas très claire. En particulier en raison des pressions réglementaires que les autorités gouvernementales exercent sur le secteur des cryptomonnaies. D’autre part, pour réduire l’exposition du public aux cryptos, les pouvoirs publiques s’intéressent de près aux monnaies numériques de banques centrales (MNBC).

Celles-ci leur offrent plus de possibilités en termes de réglementation et leur permettent de réduire la criminalité. La question est de savoir si cette démarche ne s’inscrit pas purement dans une perspective de contrôle. Ce qui est certain, c’est que le bitcoin remet en cause le monopole du gouvernement. De plus, il appartient à chacun de choisir s’il est prêt à sacrifier sa liberté pour adhérer à un système pseudo-sécurisé.

Pour Adli, il sera certainement délicat de contrer le monopole dont dispose actuellement l’État. De plus, il est difficile de savoir si la lutte contre les cryptomonnaies est pacifique. Cela dit, le Bitcoin devrait toujours être une issue de secours et les tendances géopolitiques actuelles devraient pouvoir le rendre plus robuste.

De son coté, Alexandre se rappelle que le bitcoin a longtemps été mal vu, voire dénigré en France. Des années plus tard, les mentalités ont évolué et force est de constater que le BTC est toujours là. Par ailleurs, le marché des cryptomonnaies est soumis à une énorme pression commerciale. En effet, la demande de bitcoin est grandissante. De plus, les grandes entreprises sont en train de se décloisonner pour adopter une approche de fournisseurs de produits financiers axée sur les actifs numériques. En revanche, les MNBC ne sont que le nouvel avatar de la monnaie fiduciaire. Par conséquent, ils reproduisent les mêmes défauts. Pendant ce temps, les gouvernements prônent l’idéologie fallacieuse du contrôle pour l’intérêt général.

Admettons-le, le bitcoin a inspiré la création d’un nouvel ordre monétaire mondial. Tout ceci en s’appuyant sur la liberté, la décentralisation et la confidentialité. Bien que les choses évoluent lentement, nous devons nous préparer à accueillir l’économie du futur. Notamment, il est temps pour les banques d’adopter les cryptomonnaies et de se réinventer en proposant de nouveaux services. Par ailleurs, bien que la réglementation soit en constante évolution, elle demeure encore insuffisante. Pour finir, il convient de se demander si, au fur et à mesure de l’adoption, l’infrastructure sera en mesure de passer à l’échelle pour tous.