La marque de luxe Hermès gagne son procès contre un créateur de NFT
L’artiste numérique Mason Rothschild a lancé une collection NFT appelée MetaBirkin, à la fin de l’année 2021. La collection était composée de tokens, frappés sur Ethereum, rendant officieusement hommage aux sacs à main de luxe Birkin d’Hermès. Mais, la marque de luxe n’a pas apprécié l’hommage rendu à l’un de ses actifs réels. À l’époque, elle a expliqué que les « NFT portent atteinte aux droits de propriété intellectuelle et de marque d’Hermès ». C’est ainsi qu’en janvier 2022, Hermès a déposé une plainte contre Rothschild. Le procès a eu finalement lieu ce mercredi. Découvrez ce qui s’est passé.
Mason Rothschild doit verser 133 000 dollars de dommages et intérêts !
Le procès opposant Hermès au créateur de la collection NFT MetaBirkin a eu lieu à Manhattan. Le jury fédéral en charge de l’évaluation de l’affaire a tranché en faveur de la marque de luxe. Bloomberg Law a révélé que Mason Rothschild a été condamné à verser 133 000 dollars de dommages et intérêts. Le jury a noté que les 100 tokens de MetaBirkin ne représentaient pas une forme d’expression protégée par la loi. Concrètement, ils ne peuvent bénéficier de la protection du premier amendement de la Constitution américaine.
Il faut savoir que la collection NFT MetaBirkin n’a pas de licence. Cela dit, Rothschild a déclaré devant le jury que la collection constituait une « expérience » artistique. De plus, il a révélé avoir gagné 450 dollars d’ETH sur chaque vente originale de NFT MetaBirkin. Aussi, il a obtenu environ 70 000 dollars de redevances sur les ventes secondaires des tokens non fongibles.
Quant à la marque Hermès, elle a confié au tribunal qu’elle envisage de se lancer dans le secteur NFT. Elle voudrait ainsi faire comme les célèbres marques Louis Vuitton et Dolce & Gabbana, par exemple. Dans ce contexte, Hermès estime que la collection NFT MetaBirkin crée une confusion autour de sa marque et ses produits.
La victoire de la marque française de produits de luxe Hermès constituerait un précédent potentiellement important dans le secteur NFT. Ce précédent s’articulerait autour de la protection de la propriété intellectuelle dans le monde des NFT. Il se rapporterait également au problème lié à la vente d’articles numériques sur des plateformes décentralisées et sans autorisation. Par ailleurs, d’autres marques ont précédemment défendu leurs actifs réels contre des reproductions non autorisées. Par exemple, en 2021, Nike a porté plainte contre la société StockX qui revend des chaussures de sport. Le revendeur avait créé sans autorisation des NFT de la marque Nike.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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