La majorité des créanciers veulent la liquidation de Hodlnaut

Selon une lettre des responsables judiciaires, les créanciers du prêteur de cryptomonnaies singapourien en difficulté Hodlnaut ont massivement favorisé la liquidation de la société. En effet, celle-ci est sous pression judiciaire depuis août 2022. Aaron Loh Cheng Lee est directeur judiciaire par intérim (IJM). Il a expliqué qu’il n’y aurait pas d’investisseur chevalier blanc pour sauver la situation.

Singapore court seems to favor Hodlnaut creditors pressing for liquidation. https://t.co/YMD0DlqO50

— Cointelegraph (@Cointelegraph) April 25, 2023

Tous les investisseurs en faveur de la liquidation de Hodlnaut

Le 25 avril, une circulaire des IJM a été publiée et indiquait que des utilisateurs représentant environ 55,38 % des créanciers ont indiqué qu’ils préféreraient la liquidation à la restructuration. En effet, la structure n’a pas pu trouver d’autres sources de capitaux, comme l’indiquait la lettre. Cointelegraph indique que les fondateurs ont pourtant fourni beaucoup d’efforts pour trouver de nouveaux investisseurs.

« Il ne semble y avoir aucune indication d’un investisseur chevalier blanc à ce jour, et donc aucune perspective d’une nouvelle injection de capital. »

Quelques utilisateurs avec seulement 2,42 % des réclamations ont été en faveur la restructuration. La quasi-totalité d’entre eux était représentée par des chefs d’entreprises. Les grands créanciers se sont clairement montrés hostiles à une proposition de médiation. Parmi les principaux créanciers, vous retrouvez Samtrade Custodian et S.A.M. Fintech. Les deux organisations sont en liquidation. Un autre énorme créancier est Fondation Algorand avec une exposition de 35 millions de dollars à Hodlnaut.

Une autre victime de l’hiver crypto ?

La société a annoncé qu’elle suspendait les retraits le 8 août 2022. Une crise de liquidité avait été évoquée comme raison. La semaine suivante, l’entreprise demandait une gestion judiciaire, ce qui la protégeait contre les poursuites judiciaires selon les dispositions de la loi de Singapour. « Nous cherchons à éviter une liquidation forcée de nos actifs car cela […] nous obligera à vendre les crypto-monnaies de nos utilisateurs telles que BTC, ETH et WBTC à ces prix d’actifs actuellement déprimés », avait déclaré la société à l’époque.

La police soupçonnait Hodlnaut d’avoir déformé son exposition au stablecoin Terra qui est désormais connu sous le nom TerraUSD Classic (USTC). D’ailleurs, les données en chaîne indiquent que la société détenait au moins 150 millions de dollars de Terra. Pourtant l’entreprise affirme le contraire. Ses dirigeants auraient supprimé des milliers de documents pour cacher leur exposition.

On ne compte plus les mauvaises conduites dans l’industrie crypto. Au même moment, les acteurs de cette industrie accusent les autorités de régulation de vouloir tordre le coup aux cryptomonnaies. Mais le coup fatal ne viendra-t-il pas de ces acteurs qui volent et sapent la confiance des investisseurs ?