La guerre commerciale de Trump : Un défi majeur pour l’économie et les banques centrales
L’ombre d’une tempête économique plane, teintée d’un rouge vif et d’un pragmatisme imprévisible. La « Trumpcession » – ce néologisme qui sonne comme un avertissement – résume l’inquiétude grandissante face à une guerre commerciale aux conséquences imprévues. Entre relance et restriction, la Fed et la Banque d’Angleterre restent coincées entre des taux à ajuster et une inflation menaçante. Comment éviter l’effet domino ? La réponse exige plus qu’un manuel d’économie : une audace tactique.
Trumpcession : quand le protectionnisme devient un boomerang économique
Les promesses de tarifs douaniers agressifs de Donald Trump ne sont pas une simple rhétorique. Elles agissent comme un catalyseur, transformant les craintes en réalités tangibles.
En février 2025, l’indice des intentions d’achat du Conference Board a plongé, révélant une défiance inédite depuis quatre ans. Les consommateurs américains, moteur historique de la croissance, freinent leurs dépenses. Un signal alarmant : quand la confiance vacille, la récession guette.
Pourtant, l’effet le plus pernicieux pourrait venir des coûts d’importation. Des tarifs élevés sur les produits étrangers feraient grimper les prix, alimentant une inflation déjà tenace.
Nigel Green, de deVere, résume le dilemme : « Pressions inflationnistes et ralentissement économique créent un étau. » La Fed, habituée à jongler avec les cycles, se retrouve face à un équilibre fragile. Baisser les taux pour stimuler l’emprunt ? Risquer une flambée des prix ? Le choix est cornélien.
En parallèle, l’administration Trump semble indifférente aux secousses boursières. Pire, une baisse de la production est parfois perçue comme un mal nécessaire pour « rééquilibrer » les échanges.
Une logique dangereuse, selon les experts : une guerre commerciale prolongée pourrait asphyxier des secteurs entiers, de la manufacture à la logistique. La Fed, en annonçant sa décision sur les taux ce mercredi, devra trancher entre urgence et prudence.
Banque d’Angleterre et Fed : Un jeu d’équilibriste sous pression
Threadneedle Street et la Fed partagent un scénario commun, mais pas les mêmes outils. Fin 2024, la Banque d’Angleterre anticipait une inflation maîtrisée et des taux sous les 4 % en 2025.
Aujourd’hui, le taux directeur britannique stagne à 4,5 %, dépassant légèrement celui de la Fed (4,25 % – 4,5 %). Un écart minime, mais révélateur : les deux institutions doivent composer avec des marchés du travail fragilisés et des employeurs sur la défensive.
Au Royaume-Uni, les secteurs de la construction et de la manufacture voient le chômage grimper, tandis que les licenciements se multiplient. Une situation similaire outre-Atlantique, où les postes vacants se raréfient.
La différence ? L’impact des tarifs Trump sur l’économie américaine est plus direct, exposant la Fed à un risque de surchauffe. La Banque d’Angleterre, elle, redoute un effet d’entraînement : une hausse des coûts d’importation britanniques si l’UE réplique aux mesures américaines.
Cependant, une lueur persiste : l’emprunt. Des taux plus bas pourraient soulager ménages et entreprises, mais à quel prix ? « Prendre les devants, pas suivre », insiste Green. Une approche proactive impliquerait des baisses graduelles dès maintenant, plutôt que des mesures drastiques plus tard. Cependant, prendre une pause permettrait d’évaluer l’impact réel des tarifs. Jeudi, la Banque d’Angleterre rendra son verdict, sous le regard anxieux des investisseurs. Même Elon Musk pourrait en être victime, avec Tesla en jeu.
Maximisez votre expérience Cointribune avec notre programme 'Read to Earn' ! Pour chaque article que vous lisez, gagnez des points et accédez à des récompenses exclusives. Inscrivez-vous dès maintenant et commencez à cumuler des avantages.
Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.
Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.