L'adoption des cryptomonnaies est en forte hausse en Russie.
— Nicolas Teterel (@NTeterel) October 17, 2024
La déconnexion du réseau SWIFT a fait son effet. pic.twitter.com/nlroZUoQ4s
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La France a reçu 101 milliards $ en cryptomonnaies
jeu 17 Oct 2024 ▪
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La firme de surveillance Chainalysis publie aujourd’hui son rapport sur l’adoption des cryptomonnaies. La France se place sur le podium européen.
La France en tête
Avec près de 1 000 milliards de dollars reçu en cryptos, l’Europe se place en seconde position de l’Index Mondial d’Adoption des Cryptomonnaies. Le continent représente quasiment 21 % des transactions mondiales.
La France a reçu un dixième de ces cryptomonnaies, soit 101 milliards de dollars. Seuls les Allemands et les Anglais en ont reçu plus. L’Hexagone se trouve à la 22 ième place de l’index mondial.
Cette place relativement décevante pour le septième pays le plus riche au monde tient au fait que le classement ne prend pas seulement en compte les volumes. De nombreux autres paramètres permettant de jauger l’adoption par le plus grand nombre entrent en compte. Par exemple, à volume égal, un pays réalisant plus de transactions (de plus petits montants) sera plus haut dans le classement.
Comme les années précédentes, l’Amérique du Nord est en tête avec une valeur on-chain estimée à 1 300 milliards de dollars reçus entre juillet 2023 et juin 2024 (dont environ 340 milliards de BTC). Soit 22,5 % du bateau mondial. Les États-Unis pointent à la quatrième place du classement.
La domination de l’Amérique du Nord sur le marché des crypto-monnaies est largement alimentée par l’activité institutionnelle grâce au lancement d’ETF Bitcoin par des géants tels que BlackRock ou Fidelity. La part du volume de transactions provenant de transferts supérieurs à 1 million de dollars y est beaucoup plus élevée que dans le reste du monde.
Pour en revenir au vieux continent, les transactions inférieures à 1 million de dollars ont été majoritairement réalisées en stablecoins (52 %). Suivent les altcoins (18 %) et le bitcoin ainsi que l’ethereum avec 15 % chacun.
Le recul des transactions en BTC en 2024 signifie probablement que les bitcoiners ne veulent pas s’en défaire. Le retour du bitcoin au plus haut historique explique cela.
Le Bitcoin et les stablecoins en forte croissance à l’Est
L’Europe de l’Est est devenu un poids lourd mondial avec 500 milliards de dollars. Dit autrement, l’Europe entière (avec la Russie, la Pologne, l’Ukraine, etc), a reçu l’équivalent de 1 500 milliards de dollars en cryptomonnaies, soit davantage que l’Amérique du Nord.
L’Ukraine et la Russie sont sans surprise les leaders régionaux. Les deux pays se classent respectivement aux 6ᵉ et 7ᵉ rangs de l’Index mondial. La Russie gagne six places par rapport à l’année dernière.
Les russes ont de plus en plus recours au bitcoin ainsi qu’aux stablecoins pour réaliser des transactions internationales entravées par les sanctions occidentales. Le pays est en effet déconnecté du réseau SWIFT, ce qui complique beaucoup la vie des exportateurs et des importateurs.
Les ukrainiens y ont aussi recours pour échapper à la conscription. Les cartes de crédit des appelés sont systématiquement désactivées pour les paiements à l’étranger. Le bitcoin et d’autres cryptomonnaies sont alors utilisées pour fuir. Le blanchiment d’argent via des « dons » pour l’Ukraine est une autre explication.
Le rapport de Chainalysis est raccord avec notre interview avec le PDG de l’exchange russe kickex. Anti Danilevski y a notamment déclaré :
« L’adoption des cryptos en Russie est largement motivée par le besoin de transférer de l’argent à l’étranger en raison des sanctions et des défis posés par les restrictions financières internationales. Beaucoup de Russes, particulièrement les spécialistes en IT et leurs familles vivant à l’étranger dans des pays comme la Thaïlande ou Bali, se sont tournés vers les cryptomonnaies pour envoyer et de recevoir de l’argent. Et pas que le bitcoin. Les stablecoins sont également très utilisés. »
Petit à petit, le bitcoin et les stablecoins fleurissent aux quatre coins du monde. Plus d’informations se trouvent dans rapport annuel qui sera publié ce mercredi 17. Voici notre article sur celui de l’année dernière.
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