La Directrice générale du FMI reconnait les avantages des cryptomonnaies

Le 23 mai, Kristalina Georgieva, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), s’est longuement exprimée sur les actifs crypto lors d’un panel consacré aux CBDC. Au cours des discussions modérées par la présentatrice et correspondante de CNN Julia Chatterley, Mme Georgieva a reconnu que les cryptomonnaies procuraient de nombreux avantages. Toutefois, la directrice du FMI a mis l’accent sur le manque de réglementation qui expose les utilisateurs à toutes sortes de risques. Retour sur ses propos.

Trois types d’actifs avec des niveaux de confiance différents

D’entrée de jeu, Kristalina Georgieva a tenu à rappeler la différence qui existe entre les différents types d’actifs en termes de confiance et de garantie pour les consommateurs. Elle a bien évidemment commencé par les CBDC qui sont soutenues par les banques centrales, et donc les États, en déclarant que 90 % de celles-ci exploraient actuellement cet univers. Saluant les différents projets existants et la qualité de la finalité apportée par les CBDC lors du règlement des transactions, la dirigeante a affirmé que le FMI devrait bientôt les adopter. La deuxième catégorie de cryptomonnaies est celle des stablecoins au sujet desquels Mme Georgieva a affirmé qu’ils ne méritaient pas ce nom.

Il s’agit en réalité d’une allusion faite à la chute du stablecoin UST dont les investisseurs malheureux ont obtenu la compassion de la directrice du FMI. Cette dernière a notamment regretté le faible degré de stabilité au niveau de certains de ces actifs en raison des mécanismes adossements qui ne sont pas toujours transparents. Pour finir, Mme Georgieva a parlé des cryptomonnaies « qui ne prétendent pas être soutenues par quoi que ce soit, qui ne sont pas conçues pour être soutenues par quoi que ce soit ». Rappelant que la valeur de ces dernières réside sur la confiance entre les différentes parties du marché, elle a affirmé qu’il s’agissait d’une classe d’investissement.

Un service plus rapide, des coûts beaucoup plus bas et une plus grande inclusion

À la suite de cette mise au point, la directrice du FMI a abordé la question de la réglementation en mettant les émetteurs de chaque type d’actifs fassent à leur responsabilité en la matière. Tout en reconnaissant les efforts entrepris par les banques centrales et les gouvernements dans ce sens, elle a exhorté ces derniers à se pencher sur la question de l’interopérabilité des CBDC.

En ce qui concerne les stablecoins et les cryptomonnaies, Mme Georgieva a réclamé l’implication de tous pour l’avènement d’une réglementation. « Les cryptomonnaies nous offrent à tous un service plus rapide, un coût beaucoup plus bas et une plus grande inclusion, mais seulement si nous séparons les pommes des oranges et des bananes, et c’est notre travail. Nous avons l’énorme responsabilité de bien le faire », a-t-elle déclaré.

Tout en reconnaissant leur potentiel, la directrice du FMI s’inquiète du manque de confiance qu’inspirent certains actifs crypto et des dangers auxquels ils exposent les investisseurs. Ce constat fait, elle estime que seule une réglementation issue d’une concertation entre les régulateurs et les acteurs de la cryptosphère permettra de résoudre ce problème. 

Source : CryptoGlobe