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La dette américaine s'envole

mer 04 Oct 2023 ▪ 7 min de lecture ▪ par Nicolas T.
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La dette américaine s’envole. L’explosion du déficit budgétaire et la guerre contre la Russie pèsent lourd sur le système.

dette bitcoin

Une dette partie en exponentielle…

La dette totale des États-Unis s’est allongée de 275 milliards de dollars en UNE JOURNÉE. Elle atteint désormais 33 440 milliards de dollars.

Il y a exactement deux semaines à peine, la dette américaine franchissait la barre des 33 000 milliards de dollars. Ce qui nous donne un déficit budgétaire de 32 milliards de dollars par jour. En sachant qu’un porte-avions coûte 10 milliards de dollars…

« En une seule journée, les États-Unis ont ajouté l’équivalent de la moitié de la capitalisation boursière totale du Bitcoin en dette. Cela représente environ 10 millions de BTC. Et pourtant, certains ne sont toujours pas convaincus que 27 000 $ est un bon prix d’achat. »

Les États-Unis s’endettent depuis toujours. Les premiers millions furent empruntés pendant la guerre d’Indépendance. Les millions se sont ensuite transformés en milliards à la fin de la guerre de Sécession(1865). Une paille quand on observe la trajectoire de la dette depuis :

1929 : 17 000 000 000 $
1940 : 43 000 000 000 $
1950 : 260 000 000 000 $
1960 : 290 000 000 000 $
1970 : 370 000 000 000 $
1980 : 900 000 000 000 $
1990 : 3 200 000 000 000 $
2000 : 5 800 000 000 000 $
2010 : 13 500 000 000 000 $
2020 : 26 900 000 000 000 $
2023 : 33 440 000 000 000 $

Heureusement, la faible inflation a permis de maintenir les taux bas depuis 2008. À l’époque, le pic de pétrole conventionnel avait provoqué la pire crise économique depuis 1929 (prix du baril à 150 $…).

Le monde a pu repartir de l’avant grâce à la révolution du pétrole de schiste. Les États-Unis, en redevenant le premier producteur de pétrole au monde, ont réussi à maintenir l’inflation au plancher.

Mais il semblerait que ce répit soit terminé. En cause, le pic tout pétrole atteint en novembre 2018 et les vives tensions géopolitiques (euphémisme) auxquelles s’ajoutent la baisse de la production pétrolière de l’Arabie saoudite qui vient de rejoindre le camp d’en face (les BRICS).

D’où la hausse des taux de la part des banques centrales. Sans grand effet jusque-là sur l’inflation, disons-le. En revanche, les dettes sont telles que le paiement des intérêts commence à donner des frayeurs…

L’inflation demeure malgré la hausse des taux

Le taux directeur américain est désormais de 5.50 %. Et d’après le CEO de la JP Morgan, la Fed pourrait même le remonter à 7 %.

En 2022, les intérêts de la dette ont coûté 476 milliards de dollars au gouvernement américain. Ils coûtent à présent près de 1000 milliards de dollars par an.

Et comme le gouvernement Biden n’a pas l’intention de réduire la voilure, ces intérêts obligent à s’endetter davantage encore. Dit autrement, les intérêts sont payés avec plus de dettes.

Ce paradoxe est toutefois compensé par la réduction de la dette du secteur privé. C’est par ce biais que la Fed espère maîtriser l’inflation : essentiellement des prêts immobiliers plus petits.

La réduction de la masse monétaire (et l’inflation) font déjà effet avec un taux d’impayés aux États-Unis (sur les cartes de crédit) de 9 % chez les 18 à 29 ans. Et 7,5 % chez les 30 à 39 ans :

Il faut espérer que l’inflation se calme bientôt, sous peine de provoquer des faillites bancaires. Ce sont des défauts de paiement qui ont provoqué la chute de la banque Lehman Brothers en 2008.

Malheureusement, avec un prix du baril proche de 100 $, l’inflation ne semble pas près de s’estomper. La raréfaction du naphte l’explique pour partie, mais n’oublions pas la guerre en Ukraine.

L’OTAN et la Russie jouent véritablement à quitte ou double. La fin du privilège du dollar est dans la balance et tout porte à croire que les BRICS n’ont plus l’intention de faire des offrandes aux Américains.

Pour l’instant, le dollar s’apprécie grâce au sacrifice de la monnaie du vassal japonais. Cela permet de peser sur l’inflation. Mais que se passera-t-il si les BRICS refusent de courber l’échine ?

Can’t tapper a ponzi

Il est possible que la Fed resserre encore la vis si l’inflation s’aggrave cet hiver. Les États-Unis entreront alors en récession et tous les regards se tourneront vers les banques.

« Je ne suis pas sûr que le monde soit prêt à supporter des taux d’intérêt de 7 % », a déclaré Jamie Dimon au Times of India.

« Je demande aux gens du monde des affaires s’ils sont prêts pour quelque chose comme 7 %. Dans le pire des cas, il s’agirait de 7 % et d’une stagflation [inflation + récession]. Si les volumes sont plus faibles et les taux plus élevés, il y aura des tensions dans le système ».

La Fed devra alors rouvrir les vannes avec un énième QE (rachats de dettes). C’est alors que chacun se rappellera que le système fiat est un ponzi qu’on ne peut sevrer d’argent frais bien longtemps.

In fine, beaucoup va dépendre de la guerre en Ukraine. Le secrétaire général de l’OTAN a encore récemment déclaré que l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan n’est qu’une « question de temps ».

Ce à quoi le provocateur et ancien président russe Dmitry Medvedev a répondu le 01 octobre : « Il semble que la Russie n’ait plus d’autre choix que d’engager un conflit terrestre direct avec l’OTAN ».

Washington semble prêt à déclencher une guerre mondiale pour empêcher les pays frondeurs de se débarrasser du pétrodollar. L’espoir étant in fine de continuer à jouir grassement d’un déficit commercial chronique sans que la valeur du billet vert ne s’effondre.

Les frondeurs sont pourtant à l’œuvre. Le taux d’emprunt à 10 ans américain vient de franchir 5.80 %, au plus haut depuis… 2007.

Il faut prendre les devants face à ce chaos international extrêmement inflationniste. Le Bitcoin est la réserve de valeur qui a le vent en poupe, en hausse de 70 % depuis le début de l’année.

Autant l’embrasser avant que de grands gouvernements de ce monde réalisent qu’il est la monnaie de réserve apatride et non censurable que tout le monde attendait.

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Nicolas T.

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