La DeFi plus sûre grâce à l'action des régulateurs : une adoption plus large à prévoir ?
Le mois passé, Avraham Eisenberg, le trader ayant piraté Mango Markets, a été accusé de manipulation de marché. Le 9 janvier, la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) a déposé une plainte contre lui. De même, la Securities and Exchange Commission (SEC) a porté plainte contre Eisenberg le 20 janvier. L’agence de notation Moody’s a publié une note sur le sujet le 31 janvier. Dans celle-ci, Cristiano Ventricelli explique pourquoi l’action répressive des deux régulateurs est à saluer. Voici les propos du vice-président adjoint de la finance décentralisée (DeFi) chez Moody’s Investor Service.
L’impact positif de l’action répressive contre Eisenberg
À travers son récent rapport, Moody’s a soutenu la SEC et la CFTC pour avoir porté plainte contre Eisenberg. L’agence de notation a indiqué que l’action des deux régulateurs sera bénéfique pour la DeFi. Elle estime que le fait de sanctionner Eisenberg permettra de débarrasser l’écosystème DeFi de ce qui l’empêche d’évoluer. Cela aura donc un impact positif sur l’environnement DeFi qui deviendra « plus sûr et plus accueillant ».
La CFTC avait déclaré dans sa plainte : « Eisenberg s’est engagé dans un schéma manipulateur et trompeur pour gonfler artificiellement le prix des swaps offerts par Mango Markets ». Quant à la SEC, elle avait fait valoir que les actions du pirate ont créé un déficit sur la plateforme. Ce dernier s’est fait remarquer dès que le prix du titre est revenu à sa valeur d’avant la manipulation.
Cela dit, Cristiano Ventricelli a expliqué : « Le fait que la SEC et la CFTC aient toutes deux pris des mesures contre la manipulation du marché par un trader présumé véreux est un crédit positif pour l’industrie dans son ensemble ». Il a souligné que les actions des régulateurs pourraient « améliorer la surveillance de l’industrie de la DeFi ».
Le haut cadre chez Moody’s estime qu’une DeFi plus sûre attirerait davantage d’investisseurs institutionnels et d’investisseurs particuliers. Ainsi, la finance décentralisée pourra bénéficier d’une adoption plus large auprès des banques et des consommateurs, par exemple. Notez que la DeFi a été jusqu’ici difficile à réglementer, car la juridiction sur les protocoles open-source n’est pas claire.
Selon le rapport de Moody’s, la DeFi n’est « plus un no man’s land ». Il s’agit là d’une référence à un discours que Christine Lagarde, la présidente de la BCE, a prononcé en juin. Lagarde avait milité pour une extension du règlement MiCA, la législation européenne sur les cryptos. En effet, elle estime que cette législation devrait inclure un cadre pour la régulation de la DeFi.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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