La dédollarisation prônée par les BRICS : Une menace pour trois secteurs clés des États-Unis

Le plan des BRICS de sortir de la dépendance au dollar américain affectera considérablement les États-Unis. Un effet qui, selon les analystes, touchera trois secteurs vitaux de l’économie américaine, notamment les banques et finances, la technologie et le commerce. Ceci, c’est sans compter avec les conséquences qu’aurait une crise de la dette.

Un plan des BRICS qui nuira à l’économie américaine

Les États-Unis n’ont littéralement aucun intérêt à ce que le plan de dédollarisation des BRICS aboutisse. Car si cette ambition se concrétise, l’économie américaine en pâtirait très lourdement, notamment dans trois secteurs stratégiques.

D’abord, le secteur bancaire et financier. Les analystes estiment qu’une baisse de la demande de dollars américains dans les transactions internationales, comme souhaité par les BRICS, entraînerait un ralentissement des marchés des changes.

Or, les banques et les institutions financières qui dépendent fortement des activités de change en seraient affectées. Ce qui pourrait causer une hyperinflation aux États-Unis du fait du rapatriement du billet vert rejeté par les BRICS et leurs alliés.

Deuxièmement, cet abandon du dollar exacerberait les difficultés du secteur technologique du fait de l’inflation qu’elle déclencherait. Cette perspective compromettrait la compétitivité des firmes américaines qui feraient alors face à des coûts élevés pour maintenir leurs activités.

Troisièmement, les biens de consommation courante dans le secteur du commerce de détail connaîtront probablement des hausses de prix importantes aux États-Unis. Une conséquence directe de l’augmentation de l’inflation liée à la dévaluation de la devise américaine. La crise de la dette pourrait aggraver la situation.

3 U.S. Sectors To Be Affected If BRICS Ditches the Dollarhttps://t.co/1rDleVoblc

— John Morgan (@johnmorganFL) March 31, 2024

La menace d’une crise de la dette sur l’économie américaine

Au-delà de la dédollarisation, la crise de la dette américaine semble représenter à elle seule une menace très importante sur l’économie américaine. La situation est telle que Larry Fink, le PDG de BlackRock a récemment tiré la sonnette d’alarme.

Pour lui, la crise de la dette américaine qui se profile à l’horizon pourrait signer la fin du dollar américain. Pour rappel, la dette des États-Unis s’évalue à 34 000 milliards de dollars. De quoi susciter des inquiétudes d’autant plus que le statut du dollar en tant que monnaie de réserve mondiale est remis en question.

Larry Fink a souligné qu’une Amérique très endettée aurait du mal à lutter contre l’inflation, ce qui aggraverait le fardeau déjà insoutenable de la dette. Dans ce contexte, les banques centrales diversifient leurs avoirs en s’éloignant du dollar en prévision d’un effondrement potentiel.

Les préoccupations du patron de BlackRock sont d’ailleurs reprises par d’autres dirigeants financiers. Notamment Jamie Dimon, le PDG de JP Morgan, qui a qualifié la question de la dette de « crise la plus prévisible de l’histoire ».

Avec une dette atteignant des niveaux sans précédent, les États-Unis risquent d’être confrontés à une catastrophe dans les années à venir. Il y a donc pour eux un enjeu vital à tenter de bloquer le projet de sortie des BRICS du dollar qui, il faut le dire, a le vent en poupe.