La crypto ne sert qu’au blanchiment d’argent ! Selon le trésor américain
Trois rapports successifs publiés par le Département du Trésor américain en 2023 et 2024 ont mis en lumière le recours de plus en plus fréquent aux crypto pour blanchir de l’argent sale et financer des activités illicites. Bien que le cash reste le principal vecteur, les monnaies virtuelles inquiètent les autorités en raison de leur relatif anonymat et de la difficulté à remonter les transactions.
Des crypto de plus en plus utilisées par la criminalité
Dans ses trois derniers rapports d’évaluation nationale des risques, le Trésor américain souligne que les criminels, les fraudeurs et les acteurs illégaux se tournent de plus en plus vers les crypto pour blanchir de l’argent issu de la fraude, du trafic de drogue, du trafic d’êtres humains ou de la corruption.
En cause, la nature décentralisée des crypto comme le Bitcoin, qui permet une certaine anonymisation des transactions. Les mélangeurs cryptographiques et tumblers, qui brouillent la piste entre l’origine et la destination des fonds, sont également pointés du doigt.
Même si l’utilisation du cash reste majoritaire, la hausse des volumes de blanchiment via les crypto préoccupe les autorités américaines. Le Trésor évoque des montants de plusieurs centaines de millions de dollars blanchis chaque année par ce biais.
Des réponses sur la table pour renforcer la supervision
Face à ce constat, le gouvernement américain envisage différentes réponses pour renforcer la supervision et la traçabilité des transactions crypto. L’objectif est d’aligner les obligations en matière de lutte contre le blanchiment d’argent entre acteurs traditionnels et mundo crypto.
L’administration Biden a ainsi proposé une définition plus claire des fournisseurs de services d’actifs virtuels. Avec pour but d’étendre à eux les règles de connaissance client et de déclaration d’activités suspectes. Une meilleure coordination entre agences gouvernementales est également préconisée pour combattre ce phénomène efficacement.
Côté législatif, un projet de loi bipartisan adopté au Sénat en 2023 vise à obliger tout émetteur de stablecoins à obtenir une licence bancaire et à se soumettre à la supervision des autorités. Des restrictions sur l’utilisation des tumblers pourraient aussi voir le jour.
Mais les défis restent immenses, dans un secteur des cryptomonnaies en constante évolution. La coopération internationale apparaît indispensable pour endiguer un phénomène par nature transfrontalier.
En dépit de l’attrait des monnaies virtuelles décentralisées, les autorités américaines sont déterminées à ne pas reproduire les erreurs du passé qui ont laissé proliférer le blanchiment d’argent. Mais trouver le juste équilibre entre supervision et innovation technologique s’avère délicat. Le secteur crypto devra aussi redoubler d’efforts en interne pour assainir son image et préserver sa crédibilité.
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Le monde évolue et l'adaptation est la meilleure arme pour survivre dans cet univers ondoyant. Community manager crypto à la base, je m'intéresse à tout ce qui touche de près ou de loin à la blockchain et ses dérivés. Dans l'optique de partager mon expérience et de faire connaître un domaine qui me passionne, rien de mieux que de rédiger des articles informatifs et décontractés à la fois.
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