La Corée du Sud fustige la cybercriminalité cryptographique des hackers nord-coréens
Depuis quelques années, les hackers nord-coréens multiplient les attaques cryptographiques. Le vol d’actifs numériques est en effet devenu l’une des principales sources de revenus du régime. NIS, la principale agence de renseignement de la Corée du Sud, dénonce cette pratique.
Les hackers nord-coréens étaient très actifs en 2022
Selon le National Intelligence Service (NIS), les hackers nord-coréens ont volé 1,2 milliard de dollars en cryptomonnaies ces cinq dernières années, comme le rapporte l’agence de presse américaine AP. Plus de la moitié des préjudices résultent des seules attaques de cette année 2022. Les faits mettent en évidence un vol de cryptographie à grande échelle perpétré par les pirates nord coréens. Les experts avertissent que le problème ne fera probablement qu’empirer au cours des prochaines années avec le développement de l’écosystème.
Après des essais nucléaires réalisés par la Corée du Nord, l’ONU a renforcé les sanctions financières qui pesaient déjà sur le pays. Suite à quoi, l’État a cherché un moyen alternatif de renflouer les caisses : les cryptomonnaies et autres actifs virtuels. Au-delà, les hackers de la Corée du Nord prévoient de pirater les entreprises technologiques sud-coréennes. Leur campagne de cyberattaque inclut également le vol des données confidentielles des pays rivaux, dont la Corée du Sud.
Financer les activités de l’État
L’activité de ces hackers nord-coréens met en évidence les opportunités offertes par le monde non réglementé de la cryptographie à de nombreux régimes voyous et acteurs criminels du monde entier. Pour ce qui est de la Corée du Nord, les actifs virtuels volés lui permettent entre autres de financer ses projets nucléaires. Les fonds viendraient également soutenir une économie fragilisée par la pandémie de COVID-19 et les différentes sanctions économiques subies par le pays.
Identifier et suivre les méthodes déployées par les pirates parrainés par la Corée du Nord est difficile. Les arrêter est encore plus compliqué. La République populaire démocratique de Corée représente pourtant un danger potentiel, les experts craignant qu’elle ne s’attaque aux infrastructures critiques. Les analystes espèrent toutefois que les avancées technologiques permettraient de mieux comprendre les opérations de la Corée du Nord.
Les cryptos ne sont pas régies par une autorité centrale, ce qui en fait un refuge pour les activités criminelles dans le monde entier. Pour les agences gouvernementales, développer des politiques qui créent un écosystème DeFi sûr est essentiel pour réduire les risques d’attaque de toute envergure.
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