La CBDC, l’avenir de la monnaie et des paiements internationaux ?
Les CBDC, pourraient-elles s’imposer dans les transactions financières internationales au point de les révolutionner ? Plusieurs analystes tendent à le penser. Certaines tendances semblent leur donner raison. Certains pays ont déjà lancé leurs monnaies numériques de banque centrale pendant que d’autres y travaillent. Ceci, malgré les avertissements des puristes de la crypto, qui estiment que les CBDC vont à l’encontre du principe originel derrière la monnaie numérique.
Un potentiel capable de transformer le système financier
Selon une étude publiée mardi 17 janvier par Bank of America, la monnaie numérique des banques centrales (CBDC) pourrait bouleverser le mode de fonctionnement du système financier actuellement en vigueur dans le monde. Tout comme le système monétaire a progressivement remplacé le système de troc dès le 6e siècle avant Jésus-Christ, l’institution financière américaine pense que les CBDC constituent l’évolution naturelle de la monnaie fiduciaire et des modes de paiement.
« Les CBDC ne changent pas la définition de l’argent, mais changeront probablement la façon et le moment où la valeur est transférée au cours des 15 prochaines années », indiquent les analystes de la 2e plus grande banque des États-Unis en 2021, après JP Morgan Chase.
Les conclusions de ces experts se basent sur le fait que pour limiter les coûts et accroître leur efficacité, les CBDC utilisent la technologie blockchain. Ceci a « le potentiel de révolutionner les systèmes financiers mondiaux ». De ce fait, elles pourraient, souligne le rapport, « constituer l’avancée technologique la plus importante de l’histoire de l’argent ».
Les récentes évolutions du marché des cryptos confortent les analystes
L’adoption des CBDC a connu une évolution remarquable récemment. En octobre 2022, le Nigéria a lancé, via sa banque centrale, l’e-naira, devenant ainsi le premier pays à adopter une crypto de banque centrale en Afrique. Une tendance similaire s’observe en Asie avec l’e-yuan de la Chine, lancé début janvier.
L’Europe n’est pas en reste quant à l’adoption des cryptos de banques centrales. Des pays comme l’Ukraine œuvrent activement pour en faire leur devise par excellence. Après avoir mis en œuvre en 2022, un arsenal juridique sur actifs numériques, le pays, ambitionne d’héberger la première instance internationale pour la CBDC.
Malgré cet engouement certain, plusieurs analystes signalent des risques. Des menaces qui peuvent être atténuées si l’adoption des CBDC est guidée par l’efficacité des modes de paiement et l’inclusion financière.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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