La Banque Nationale Suisse expose les faiblesses du bitcoin
Avec une réserve d’or de 1040 tonnes, la Banque Nationale suisse (BNS) est l’un des plus gros détenteurs d’or au monde. Depuis un certain temps, plusieurs voix s’élèvent dans la confédération, appelant l’institution à ajouter le bitcoin sur la liste de ses réserves de valeur. Thomas Jordan, président de la BNS depuis 2012, confirme que la banque n’est pas encore disposée à faire du bitcoin une réserve de valeur. Il expose les raisons de cette posture.
La Banque Nationale Suisse sceptique vis-à-vis du bitcoin
Connue comme une terre d’accueil pour la crypto, la Suisse a du mal à faire du bitcoin une réserve de valeur officielle. C’est ce qu’on retient des récents propos de Thomas Jordan, président de la Banque Nationale suisse.
Dans une déclaration rapportée par Reuters, le financier a indiqué que les réserves de devises sont censées être liquides et durables. Il a aussi ajouté que le bitcoin « n’est pas dépourvu de risque ». Cette réflexion d’un des plus vieux gouverneurs de banque centrale en fonction mérite certainement quelques commentaires.
Le bitcoin est passé de 13,45 à 62 835 dollars de 2012 à 2024 !
C’est en 2012 que Thomas Jordan est devenu président de la Banque Nationale suisse. En 2012, le sommet du bitcoin était de 13,45 dollars alors que l’or valait 1 668,86 dollars. Après 12 années de fonction à la tête de la BNS, Thomas Jordan a certainement eu le temps de comparer les performances diachroniques de l’or et du bitcoin.
Le cadre sait que la reine des cryptos vaut actuellement près de 62 835 dollars contre 2 338 dollars pour l’or. Le bitcoin fait partie des rares actifs capables de ce genre de performance en 12 années.
Le bitcoin superforme le franc suisse et le rouble russe
Thomas Jordan sait aussi que la capitalisation boursière de la cryptomonnaie mère est désormais supérieure à celle du franc suisse et du rouble russe. Croit-il vraiment que le bitcoin ne peut pas être une réserve de valeur parce qu’il n’est pas « liquide et durable » et parce qu’il « n’est pas dépourvu de risques » ? La réponse semble évidente.
En 2021, une tentative de faire du bitcoin une réserve de valeur officielle en Suisse avait déjà échoué. Conservateurs jusqu’à la moelle, les Suisses avaient rejeté la proposition. Yves Bennaim, activiste du bitcoin, essaie désormais d’impulser un nouveau référendum pour l’adoption de la crypto. L’activiste avoue malheureusement qu’il s’attend à ce que le référendum échoue comme celui de 2021 en raison du conservatisme des Suisses.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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