La Banque d’Angleterre envisage une influence grandissante de la tokenisation dans la finance

La tokenisation est l’un concept les plus liés à l’adoption des cryptos. Dans le secteur des finances par exemple, cette notion se manifeste notamment à travers la finance décentralisée (DeFi). Le potentiel de cette dernière étant de plus en plus reconnu, la Banque d’Angleterre compte l’intégrer à sa politique monétaire.

La banque d’Angleterre, pragmatique par rapport à la tokenisation ?

La tokenisation des actifs financiers prend de l’ampleur en Angleterre. Une dynamique qui confirme l’engouement croissant des investisseurs pour les cryptos. Pour la Banque d’Angleterre (BoE), il ne s’agit pas de nier cet état de fait, mais de l’accepter en s’y préparant.

C’est en substance, le message qu’a tenu à faire passer Sir Jon Cunliffe, le gouverneur adjoint de la BoE. C’était lors de l’Innovative Finance Global Summit qui s’est tenu à Londres lundi 17 avril.

BoE deputy governor has peered into the future of stablecoin. https://t.co/LM6JWBzRy9

— Cointelegraph (@Cointelegraph) April 17, 2023

Le banquier a livré des explications concernant la manière dont la banque centrale du Royaume-Uni se prépare à cette évolution. Concrètement, l’institution financière prospecte les possibilités d’une tokenisation de la monnaie bancaire. Une analyse qui prend en compte la monnaie non bancaire, comme les actions et les fonds de placement, et les CBDC.

BoE étudie surtout la manière dont les actifs financiers tokenisés interagissent entre eux. L’objectif pour elle étant de déterminer l’option la plus pertinente pour leur intégration au système financier. Ceci, sans risquer une déstabilisation de l’économie.

Dans cette optique, quelques options de tokenisation semblent se démarquer. C’est notamment le cas des stablecoins qui, d’après Cunliffe, « offrent la possibilité d’une plus grande efficacité et d’une meilleure fonctionnalité dans les paiements ».

C’est également le cas des monnaies numériques de banque centrale (CBDC) et des dépôts bancaires tokenisés. Ces derniers seraient « une proposition beaucoup plus simple que les stablecoins non bancaires ». Un avantage qui permettrait aux dépôts bancaires « de mieux concurrencer les pièces de paiement non bancaires ».

Pour le vice responsable, l’enjeu majeur de la tokenisation reste la réglementation. Il estime que, sans cette dernière, une intégration pertinente des actifs financiers serait « extrêmement improbable ».