La banque centrale du Laos lance le projet d'une CBDC   

Dans le but d’étendre l’inclusivité financière et à fournir aux vendeurs un moyen de paiement simple et plus rapide, la banque centrale laotienne et la société Soramitsu ont signé un protocole d’accord à préparatif du lancement d’une CBDC.  

La société japonaise de logiciels financiers Soramitsu a annoncé la signature d’un protocole d’accord avec le département des systèmes de paiement de la Banque de la République démocratique populaire de lao. C’est en prévision du lancement d’un projet de preuve de concept pour une monnaie numérique de la banque centrale (CBDC). En vertu de cet accord, une forme numérique du kip laotien, appelée DLak, serait lancée le 7 février.

Selon une vidéo explicative, la banque centrale fournirait du DLak aux banques commerciales en échange de monnaie fiduciaire. Ainsi, il serait facile aux utilisateurs d’échanger du fiat contre la CBDC auprès de la banque commerciale. Les utilisateurs pourraient ensuite effectuer des achats auprès des vendeurs locaux à l’aide d’un code QR et d’une application.

Combattre l’exclusion financière grâce à une CBDC

De plus, la CBDC serait instantanément converti en fiat par une banque commerciale. Cela permettra aux vendeurs de recevoir le paiement en temps réel. Pour rappel, une transaction numérique au Laos prenait jusqu’à un mois pour être traitée. C’est un projet révolutionnaire pour les vendeurs locaux qui étaient jadis exclus du système bancaire traditionnel. Pour effectuer des transactions avec DLak, un utilisateur ne serait pas tenu d’avoir un compte bancaire. L’inclusion financière des personnes sans compte bancaire est l’un des objectifs déclarés du projet. Selon Nikkei Asia, environ 70% des Laotiens n’ont pas de compte bancaire.

Le projet DLak a été calqué sur le système cambodgien Bakong lancé en collaboration avec Soramitsu en 2020. Bien que ce système n’ait pas été décrit comme une CBDC. Par ailleurs, le système Bakong a attiré 200 000 utilisateurs en quelques mois et a commencé des expériences avec des transactions transfrontalières en 2021. Un autre objectif du DLak, c’est la simplification des envois de fonds depuis l’étranger.  

Pour beaucoup d’experts, une CBDC est un moyen de faire progresser la sophistication des systèmes de paiement. Elle contribue aussi à assurer la sécurité économique grâce à une monnaie locale qui ne dépend pas d’autres pays. Selon Nikkei Asia, le Bakong et le DLak aideraient à maintenir la stabilité des devises de leurs pays respectifs tout en faisant du commerce avec la Chine, qui a introduit un yuan numérique. Soramitsu a déclaré qu’elle menait également des recherches sur les CBDC aux Fidji, au Vietnam et aux Philippines. Le temps que ces projets de recherches aboutissent, nous croisons les doigts en attendant voir si les CBDC contribueront à l’inclusion financière prônée par les cryptomonnaies.