Kamala Harris envisagerait Gary Gensler comme secrétaire au Trésor américain : La communauté crypto inquiète

La course à la présidentielle américaine de 2024 s’annonce décisive pour l’avenir crypto. Kamala Harris et Donald Trump, potentiels rivaux pour le Bureau ovale, affichent des visions radicalement opposées concernant la régulation du secteur et le rôle de Gary Gensler, l’actuel président de la SEC.

Une nomination qui fait débat

Selon des sources proches du dossier, la vice-présidente Kamala Harris considérerait sérieusement la nomination de Gary Gensler au poste de secrétaire au Trésor en cas de victoire en 2024. Cette perspective soulève de vives inquiétudes dans l’industrie crypto, Gensler étant connu pour sa position ferme sur la régulation du secteur.

À l’opposé, lors de la conférence Bitcoin 2024 à Nashville, Donald Trump a promis de licencier Gary Gensler s’il retournait à la Maison Blanche, marquant un clivage profond dans l’approche de la crypto-régulation.

Le représentant républicain Tom Emmer du Minnesota, farouche opposant à Gensler, n’a pas mâché ses mots : « Gary Gensler doit passer à autre chose. Sa carrière au gouvernement devrait être terminée. » 

Emmer critique notamment l’approche agressive de Gensler à la tête de la SEC, l’accusant d’avoir multiplié les poursuites judiciaires sans obtenir de résultats concrets.

Les républicains craignent qu’une nomination de Gensler au Trésor ne perturbe l’économie américaine, en particulier le secteur crypto. Ils envisagent ainsi de faire front commun pour bloquer cette éventuelle nomination, soulignant les enjeux politiques et économiques de ce choix.

Les implications pour l’industrie crypto

L’arrivée potentielle de Gensler au Trésor inquiète l’écosystème crypto. Son mandat à la SEC a été marqué par une volonté de renforcer la régulation du secteur, souvent perçue comme hostile par les acteurs de l’industrie. 

Si Gensler prenait les rênes du Trésor, cela pourrait se traduire par :

• Une surveillance accrue des entreprises crypto
• Un durcissement de la réglementation pour l’ensemble du secteur financier
• Une persistance de l’incertitude juridique autour de la classification des actifs crypto

Ces perspectives pourraient pousser certaines entreprises crypto à délocaliser leurs activités vers des juridictions plus favorables, au risque de freiner l’innovation dans ce domaine aux États-Unis.

En somme, l’élection de 2024 s’annonce donc comme un moment charnière pour l’avenir de la crypto aux États-Unis. L’industrie observe attentivement, consciente que le résultat pourrait redéfinir le paysage réglementaire et l’adoption des actifs cryptos pour les années à venir. Entre la vision régulatrice de Harris et l’approche pro-crypto de Trump, l’avenir du Bitcoin et de l’écosystème blockchain américain se jouera dans les urnes.