Jerome Powell alerte sur la trajectoire insoutenable de la dette américaine 

Dans une récente interview avec CBS NEWS, le président de la Fed, Jerome Powell, dénonce la trajectoire budgétaire américaine comme insoutenable, mettant en lumière les risques d’une dette croissante.

Une dette en expansion rapide qui hypothèque l’avenir !

Lors d’une entrevue accordée dimanche à CBS News, Jerome Powell, président de la Réserve fédérale américaine (Fed), a émis un avertissement concernant la trajectoire financière insoutenable de l’endettement public aux États-Unis.

« Le gouvernement fédéral américain s’engage sur une voie budgétaire insoutenable. Et cela signifie simplement que la dette augmente plus vite que l’économie… Nous empruntons aux générations futures « , a-t-il déclaré.

Cette spirale d’endettement réduit considérablement les marges de manœuvre budgétaires du pays et hypothèque l’avenir des jeunes générations, a regretté M. Powell. Il en appelle à une inversion rapide de cette tendance avant qu’elle n’atteigne un point de non-retour incontrôlable.

Pas de baisse des taux en mars

Malgré le reflux constant de l’inflation depuis 11 mois, la Fed s’abstient pour l’instant d’assouplir le cap de sa politique monétaire. M. Jerome Powell veut en effet obtenir plus de garanties quant au caractère soutenable de cette désinflation, avant de baisser les taux d’intérêt.

« Nous voulons simplement plus de certitudes que cette tendance à la désinflation est soutenable avant d’amorcer le cycle de baisse des taux », a-t-il indiqué.

S’il se félicite des progrès accomplis sur le front des prix, M. Powell juge qu’une grande vigilance s’impose avant d’entamer un cycle d’assouplissement monétaire. Une action trop précoce pourrait en effet stopper net cette dynamique positive, voire relancer l’inflation. A contrario, patienter en prenant le risque d’un ralentissement économique n’est pas non plus sans danger.

La Fed cherche ainsi à trouver le bon tempo, un équilibre subtil entre accompagnement de la croissance et maîtrise de l’inflation. Compte tenu du caractère encore récent de ce reflux des prix, une baisse des taux dès le mois de mars, paraît donc hautement improbable, d’après son président.

En somme, les futures décisions monétaires dépendront de l’évolution des principaux indicateurs macroéconomiques. Et avec une croissance et un marché de l’emploi encore dynamiques à ce stade, la Réserve fédérale peut se permettre d’attendre les prochaines données pour ajuster sa stratégie.