Japon, Chine, Corée du Sud : Vers une alliance inédite en Asie

Quand le Japon, la Chine et la Corée du Sud se retrouvent à la même table, ce n’est pas pour parler météo. Dans un monde où les tensions commerciales redessinent les alliances, leur récente rencontre pourrait bien changer la donne en Asie… et au-delà. Entre promesses, prudence et projets communs, un nouveau chapitre géopolitique semble s’écrire à trois voix.

Japon, Chine et Corée du Sud : vers une coopération renforcée face aux défis globaux

Derrière les sourires de circonstance ce 22 mars 2025 à Tokyo, il y a du sérieux : vieilles rancunes territoriales mises de côté, cette alliance semble se forger sur du concret. Vieillissement de la population, baisse des naissances, enjeux économiques… On dirait presque une réunion de famille où chacun reconnaît enfin que tout seul, c’est galère.

Et comme dans toutes les réunions de famille, il y a l’absent dont on parle beaucoup : les États-Unis. Avec ses hausses de tarifs douaniers version bulldozer, l’administration Trump a bien secoué les économies asiatiques. Du coup, la Chine, le Japon et la Corée du Sud se regardent autrement. Pas comme des rivaux historiques, mais comme des partenaires potentiels face à un oncle Sam devenu un peu trop imprévisible.

Main tendue et feuille de route : le trio se redonne une chance

Lors de cette rencontre peu banale, les trois ministres ne se sont pas contentés d’échanger des politesses. Ils ont acté leur volonté d’organiser un sommet trilatéral cette année, posant ainsi une brique tangible dans l’édifice d’une coopération renforcée. Ensemble, ils ont identifié des chantiers communs : relancer les échanges culturels, coordonner leurs politiques face aux défis démographiques, et surtout, stabiliser une région régulièrement électrisée par Pyongyang. 

Pas de révolution, mais une feuille de route partagée, et une promesse de se reparler rapidement. Un peu comme des ex qui se disent : « On se redonne une chance ? » Et cette fois, peut-être bien que oui.

Des inquiétudes du côté de Washington ?

Alors, cette coalition (Chine, Japon, Corée du Sud), simple feu de paille ou véritable chantier d’avenir ? Pour l’instant, elle ressemble à un trio qui se redécouvre, hésitant mais volontaire. Mais si les promesses se concrétisent, les États-Unis pourraient bien voir un nouveau front asiatique se former… et cette fois, sans leur invitation.

Si ce triangle asiatique venait à se solidifier, l’économie américaine pourrait encaisser quelques secousses. Une coordination accrue entre ces géants pourrait détourner une part des échanges, redessiner les flux commerciaux et gripper certaines chaînes d’approvisionnement. Pas de chute libre en vue, mais un rééquilibrage qui ferait grincer quelques dents à Washington.

Ce trio asiatique (Japon, Chine et Corée du Sud), encore en rodage, pourrait bien devenir l’un des pôles d’équilibre d’un monde en mutation. Avec l’adoption des stablecoins et du bitcoin par les BRICS, si les intentions de ce front asiatique se transforment en actions, la donne géopolitique pourrait basculer.