Intelligence artificielle (IA) : La fin de la stabilité financière ?

Difficile de contenir l’avancée de l’intelligence artificielle : elle est partout. Pour le Financial Stability Oversight Council, ces programmes nuiront à la stabilité financière des États-Unis. Le contrôle des données, la protection de la vie privée et la cybersécurité en pâtiront également. Détails !

L’IA, une menace pour la stabilité financière

L’IA nous volera nos emplois, avertissait Elon Musk, lui-même auteurs de plusieurs projets d’intelligence artificielle (Grok, TruthGPT, etc.) dernièrement. Une grande partie des salariés seront licenciés dans un futur proche. Et ils auront comme substitut des intelligences artificielles.

« Dans une révélation, le Conseil de surveillance de la stabilité financière (FSOC) a, pour la première fois, identifié l’intelligence artificielle (IA) comme un risque potentiel pour la stabilité financière de la nation. »

Dans une récente parution, Cryptopolitan a relayé les détails d’un rapport gouvernemental dans lequel le FSOC a alerté sur un éventuel risque que représente l’IA pour la stabilité financière des États-Unis. Le média crypto a signalé que c’est la première fois que ce Conseil a opté pour ce ton avertisseur.

Notons que le FSOC se compose de personnalités américaines non moins populaires comme Janet Yellen, secrétaire au Trésor, Jerome Powel, président de la FED, et Gary Gensler, président de la SEC.

Tous s’inquiètent en effet des risques opérationnels introduits par les intelligences artificielles, notamment leur dépendance vis-à-vis des vastes ensembles de data et des fournisseurs tiers. Or, l’IA a très vie conquit le secteur financier : son rôle dans l’identification de modèles n’est plus à démontrer.

Pour Gary Gensler, l’usage abusif de l’intelligence artificielle par des personnes malveillantes requiert plus de vigilance. Celles-ci pourront effectivement tromper les acteurs du marché par de mauvaises manipulations.

Une image générée par l’IA mettant en exergue une fausse explosion près du Pentagone en mai dernier a par exemple provoqué une brève chute des marchés boursiers.

Pour sa part, Janet Yellen, demande une application des principes et des règles existantes en vue d’une « innovation responsable ». Elle prévoit toutefois une adoption généralisée de l’Intelligence artificielle, qui constitue une évolution du paysage technologique aux USA.

Le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Guterrez, n’avait-il pas demandé à un groupe de réflexion de se pencher sur une réglementation mondiale de l’Intelligence artificielle il y a quelques mois de cela ? On attend avec impatience la publication des recommandations y afférentes au premier semestre 2024.

Les États-Unis déjà mal en point ?

Tout empire périra : et le pays de l’Oncle Sam n’est pas en reste. Avec la vaste opération de dédollarisation menée par Vladimir Poutine, et les BRICS, difficile de croire que l’hégémonie américaine s’éternisera. D’ailleurs, des séries de crises en interne ont affecté négativement l’économie des États-Unis.

Dans son rapport, le FSOC a notamment parlé de l’effondrement de la Silicon Valley Bank en mars dernier. Cela survenait également avec les fiascos Silvergate et Signature Bank. La cause de ces chutes ? La mauvaise gestion des risques financiers et une très forte dépendance aux dépôts non assurés.

En ce qui concerne les cryptomonnaies, le Conseil a rappelé la volatilité des Bitcoin (BTC), Ethereum (ETH), et autres altcoins. Cela doit motiver le Congrès à asseoir un cadre réglementaire pour les crypto-actifs. Une réglementation claire, précisent certains acteurs de cette industrie déjà infestée d’intelligences artificielles.