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Immobilier : Les projections des Notaires de France pour 2025

dim 29 Déc 2024 ▪ 6 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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L’année 2024 marque un changement majeur pour le marché immobilier français. En effet, les dynamiques qui ont structuré ce secteur pendant des décennies s’effacent progressivement, ce qui laisse place à des mutations profondes. Le recul massif des transactions, le redémarrage timide du pouvoir d’achat immobilier et l’importance croissante des critères énergétiques redessinent les priorités des acheteurs et des vendeurs. Ces transformations vont au-delà des chiffres : elles traduisent les impacts cumulatifs de la crise amorcée en 2022 et des incertitudes économiques. À travers son Bilan immobilier 2024, les Notaires de France éclairent sur ces évolutions contrastées. Leur analyse va au-delà de la simple observation. Elle explore des perspectives à court terme, et ouvre des pistes pour une éventuelle relance en 2025. Ces projections éclairent les enjeux immédiats, mais aussi les adaptations nécessaires pour faire face à un marché en pleine transformation.

Un notaire spécialiste de l'immobilier symbolique ou une figure représentative analysant des données ou des plans. Une ville de France avec des bâtiments modernes et classiques pour refléter le contraste entre tradition et avenir.

Un recul sans précédent des transactions

Les chiffres révélés par le Bilan immobilier 2024 des Notaires de France dressent un constat sans appel. En effet, le volume des transactions immobilières est tombé à 750 000 ventes pour l’année, ce qui enregistre ainsi une baisse de 17 % par rapport aux 935 000 ventes de 2023. Ce recul s’explique principalement par la combinaison de deux facteurs majeurs : la hausse continue des taux d’intérêt, qui pèse lourdement sur la capacité d’emprunt des ménages, et un climat économique marqué par une forte incertitude. De telles conditions défavorables freinent les décisions d’achat et bouleversent les habitudes d’un marché en plein ajustement.

La comparaison avec les années précédentes souligne encore davantage l’ampleur de cette contraction. En 2021, le marché avait atteint un sommet historique avec 1,2 million de transactions, avant que les premiers signes de ralentissement ne se manifestent à l’été 2022. « Cette baisse des transactions traduit une défiance croissante face à un contexte économique instable », indiquent les Notaires de France, qui renseignent sur les effets prolongés de cette crise.

Pourtant, tout n’est pas perdu. Selon les experts, certains indicateurs suggèrent une stabilisation progressive à la fin de l’année 2024. Les prix de l’immobilier amorcent une phase de modération, tandis qu’un regain de confiance se fait timidement sentir parmi les ménages. Cette tendance pourrait jeter les bases d’une relance pour 2025, à condition que l’environnement économique et politique se stabilise. « Si ces tendances se confirment, 2025 pourrait marquer un nouveau souffle pour le marché », estiment les notaires. Ce scénario optimiste repose toutefois sur des hypothèses prudentes, ce qui laisse entrevoir des opportunités, mais aussi des défis pour les acteurs du secteur.

Un marché en mutation : nouvelles dynamiques et priorités

La contraction du marché immobilier s’accompagne néanmoins de signes positifs en ce qui concerne le pouvoir d’achat des ménages. En septembre 2024, ceux-ci disposaient d’une capacité de financement accrue, qui leur permettait d’acquérir un appartement ancien de 55 m² ou une maison de 92 m², soit une hausse respective de 1 m² et 3 m² par rapport à 2023. Cette amélioration résulte d’une conjonction de facteurs favorables, notamment une légère baisse des prix combinée à une stabilisation des taux d’intérêt. Toutefois, les notaires soulignent que cette reprise reste fragile. Ainsi, tout déséquilibre dans le contexte économique pourrait anéantir ces gains récents et ralentir à nouveau l’accès à la propriété.

Parallèlement, les priorités des acheteurs évoluent, notamment en raison des préoccupations environnementales croissantes. La performance énergétique des logements s’impose désormais comme un critère clé dans les décisions d’achat. Ainsi, les biens économes en énergie, classés A et B, ont vu leur part augmenter de 2 points, soit 8 % des transactions. Dans le même temps, les logements énergivores, classés F et G, ont enregistré une baisse significative, ce qui représente 13 % des ventes contre 17 % en 2023. Cette évolution traduit une prise de conscience collective des avantages économiques et écologiques associés à des logements mieux isolés et plus durables.

Les notaires anticipent également que des incitations publiques, telles que des subventions ou des allègements fiscaux, joueront un rôle central dans l’accélération de cette transition vers des biens immobiliers plus respectueux de l’environnement. Ces mesures pourraient encourager les ménages à privilégier des logements durables, mais aussi participer à la valorisation de leur patrimoine immobilier à long terme. À mesure que les critères énergétiques deviennent incontournables, ils pourraient remodeler en profondeur les attentes des acheteurs et les stratégies des vendeurs pour les années à venir.

L’année 2025 pourrait constituer un virage décisif pour le marché immobilier français. Un contexte politique et économique plus stable, associé à des politiques publiques qui soutiennent l’accessibilité aux terrains à bâtir et la transition énergétique, pourrait redonner un élan au secteur. Cependant, des défis majeurs persistent. Le vieillissement du parc immobilier, les disparités régionales et la nécessité de renforcer la confiance des ménages et des investisseurs demeurent des enjeux capitaux. Ces transformations exigent une approche équilibrée, où adaptation et innovation seront essentielles pour construire un marché capable de répondre aux attentes en matière de stabilité et de durabilité.

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Luc Jose A. avatar
Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.