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Guerre commerciale : La Chine saisit l’OMC pour contrer les taxes européennes, à quoi s'attendre ?

17h00 ▪ 4 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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Dans une nouvelle escalade des tensions commerciales internationales, la Chine a officiellement déposé une plainte contre l’Union européenne auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Ce geste fait suite à la décision de l’UE d’imposer des droits de douane significatifs, entre 8 % et 35 %, sur les véhicules électriques importés de Chine. Selon l’Union européenne, ces taxes visent à corriger une concurrence jugée déloyale due aux subventions étatiques chinoises. Face à cette mesure, la Chine riposte, et dénonce une atteinte aux principes du libre-échange. Ce conflit intervient alors que les deux puissances économiques tentent de se positionner comme leaders mondiaux de la transition écologique et de l’innovation technologique.

La barrière de douane, ornée de symboles de taxe ou d’interdiction de l'Union européenne, est mise en avant en orange vif pour attirer l’attention. Le véhicule électrique, de style moderne et élégant, représente la Chine, avec un discret drapeau chinois ou des détails rappelant son origine.

L’imposition de droits de douane par l’UE : un acte de protectionnisme ?

Lorsque l’Union européenne a annoncé, après une enquête d’un an, des droits de douane allant de 8 % à 35 % sur les véhicules électriques importés de Chine, la réaction de Pékin ne s’est pas fait attendre. Pour justifier sa décision, Bruxelles a évoqué une enquête qui révèle que les fabricants chinois de véhicules électriques bénéficiaient de subventions étatiques qualifiées de « délétères » pour la compétitivité européenne. Ces subventions, selon les autorités européennes, faussent les règles du jeu au détriment des constructeurs européens, qui peinent à rivaliser sur le plan des coûts face aux modèles chinois massivement soutenus par l’État.

Les droits de douane visent ainsi à niveler ce que l’UE perçoit comme un déséquilibre. Dans une déclaration officielle, l’UE a précisé son besoin de « protéger son marché et ses emplois face à des pratiques commerciales jugées déloyales », et insiste sur le fait que les subventions chinoises menacent directement les ambitions de transition écologique de l’Europe. Les mesures visent notamment des marques de renom en Chine, mais affectent l’ensemble de l’écosystème automobile, y compris les chaînes d’approvisionnement qui alimentent les constructeurs européens en pièces essentielles.

La contre-attaque de la Chine : vers un bras de fer à l’OMC

Face à cette escalade, la Chine a rapidement réagi à travers une procédure officielle auprès de l’OMC. Elle demande une consultation avec l’UE, première étape avant une potentielle procédure d’arbitrage. « Pour protéger les intérêts de l’industrie des véhicules électriques et favoriser une transformation écologique mondiale équitable, la Chine a décidé de contester les mesures antidumping de l’UE », a annoncé le ministère chinois du Commerce. Les autorités chinoises dénoncent une décision protectionniste qui, selon elles, porte préjudice à l’industrie EV mondiale, alors même que les deux puissances ont prôné une coopération dans le domaine de la transition énergétique.

Cette procédure à l’OMC pourrait cependant rencontrer des obstacles juridiques, l’organe d’appel de l’institution étant actuellement paralysé en raison de désaccords internes, notamment causés par les États-Unis. Toutefois, la Chine et l’UE disposent d’une alternative avec le système MPIA, un mécanisme de résolution temporaire qui pourrait leur permettre de trouver une issue sans attendre une refonte du système de l’OMC.

Le différend commercial entre la Chine et l’UE autour des véhicules électriques pourrait soit s’apaiser par la voie diplomatique, soit escalader, ce qui affecte ainsi les relations bilatérales et le secteur des énergies renouvelables dans son ensemble. Si une négociation aboutissait, les deux parties pourraient éviter une déstabilisation de leurs marchés respectifs et préserver leurs efforts en matière de transition énergétique. Cependant, si la dispute persiste, elle pourrait ralentir les ambitions écologiques mondiales, mais également renforcer la méfiance entre les puissances, et freiner les échanges et innovations dans un secteur pourtant capital pour l’avenir.

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Luc Jose A. avatar
Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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