« Gouvernance mondiale » du métaverse : la solution anti-monopole de l’UE ?
Il est difficile pour une institution séduite par les monnaies numériques de banques centrales de dissimuler ses ambitions de totalitarisme économique. L’UE, qui veut accélérer avec son règlement MiCA et qui pense déployer son euro numérique en 2025, n’a pas pu s’empêcher d’embrasser cette idée. Mais paradoxalement, elle a avancé une gouvernance mondiale du métaverse ? Tour d’horizon !
UE, métaverse et régulation décentralisée
L’Europe a déjà rattrapé son retard dans la réglementation des cryptomonnaies par la promulgation des normes MiCA le 31 mai dernier. Son entrée en vigueur a été prévue 20 jours après cette date.
La France, qui fait partie des promoteurs de cette base juridique de la régulation crypto dans les 27 ne semble pas très satisfaite de cette modeste initiative, veut aussi réglementer les conglomérats par le biais d’une MiCA 2.0. Serait-elle d’accord avec ce plan de réglementation décentralisée du métaverse ?
« Une fuite de document de la Commission européenne révèle des plans pour une gouvernance mondiale du métaverse. »
D’après CoinDesk, un document aurait fui entre les mains des membres de la Commission européenne. Dedans, nous avons appris que :
- l’UE entend établir un « nouveau type de gouvernance mondiale » adaptée au métaverse ;
- elle compte également assouplir les réglementations en vue de promouvoir les innovations y afférentes.
En d’autres termes, l’Union européenne ne veut pas d’une réglementation stricte, comme le gouverneur de la Banque de France entend instaurer. Elle opte plutôt pour un modèle plus souple qui donner libre cours à l’imagination des acteurs du métaverse. Et pourquoi pas pour faire émerger des « nouvelles formes de coopération numérique » ?
Pas question de suprématie virtuelle
Consciente des enjeux du métaverse, la Commission européenne a précisé dans son document que :
« Les mondes virtuels offrent des possibilités sans précédent dans de nombreux domaines sociétaux. Cette évolution technologique implique également de nouvelles formes de gouvernance mondiale. »
D’où l’idée de la création d’un « processus de gouvernance technique multipartite » pour mieux traiter les mondes virtuels et le Web4.
D’ailleurs, jusqu’à maintenant, aucune des institutions existantes n’est à même de réguler le métaverse. Autant déléguer cette mission aux DAO (Organisations autonomes décentralisées). Ces derniers ont déjà fait leurs preuves en élaborant des applications financières novatrices.
Le DAI de MakerDAO en fait partie.
Nous devons également noter que CoinDesk a déjà mis en exergue la crainte de l’UE concernant l’avènement des « gardiens du métaverse ». Ces derniers augmenteraient les risques d’atteinte à la vie privée, d’inégalités dans les réalités virtuelles et aussi de prolifération de cyberattaques.
En d’autres termes, l’UE a peut-être envoyé un message fort à la cryptosphère, mais ne compte pas pour autant gouverner d’une main de fer dans le métaverse. Sa priorité reste, pour le moment, l’intégration des « valeurs européennes » dans le Web3 (ou Web4 comme elle s’habituait à l’appeler).
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