Goldman Sachs rejette le Bitcoin !
Le bitcoin s’impose comme le patriarche des crypto-monnaies. Pourtant, dans l’arène de Wall Street, une voix s’élève au-dessus du tumulte, celle de Goldman Sachs, qui, avec la délicatesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine, déclare le Bitcoin comme non grata dans le monde des investissements sérieux. La directrice des investissements, Sharmin Mossavar-Rahmani, dans une interview teintée d’un scepticisme de bon aloi au Wall Street Journal, affirme que le Bitcoin n’est pas à considérer comme une classe d’actifs d’investissement. « Nous ne croyons pas aux crypto-monnaies », ponctue-t-elle, lançant un pavé dans la mare numérique.
L’école de la tradition face au bitcoin
Il semblerait que Goldman Sachs ait choisi de camper sur des positions qui sentent bon le parchemin et la cire scellée.
Avec un air de grand sage, Mossavar-Rahmani questionne la valeur intrinsèque du Bitcoin, semblant oublier momentanément que la valeur, comme la beauté, est souvent dans l’œil de celui qui regarde.
« Si vous ne pouvez pas attribuer de valeur, comment pouvez-vous être haussier ou baissier ? », s’interroge-t-elle, soulevant un point qui ferait hocher la tête à plus d’un philosophe de comptoir.
Ce scepticisme, aussi rafraîchissant qu’un vent d’hiver, contraste avec l’enthousiasme de nombreuses autres institutions financières qui, telles des enfants devant un nouveau jouet, se sont précipitées pour intégrer le Bitcoin et autres crypto-monnaies dans leurs offres.
Un paradoxe crypto
L’ironie de la situation n’échappe à personne : bien que la banque affiche publiquement une réticence à adopter le Bitcoin comme une classe d’actif valable, les coulisses de Goldman Sachs bourdonnent d’activités liées précisément à cette même crypto.
La banque a, dans un élan d’audace mesurée, ouvert un bureau de négociation de crypto-monnaies en 2021 et s’est lancée dans une danse délicate avec divers produits financiers liés au Bitcoin.
Max Minton, porte-parole de la banque, témoigne d’un regain d’intérêt pour les cryptos, alimenté notamment par l’approbation d’ETF liés au Bitcoin. Un pied dans l’eau, tout en affirmant que la piscine est vide ?
Le jeu discret des influences
En 2021, une révélation a quelque peu ébranlé l’image de rigueur de Goldman Sachs : la banque, ainsi que quelques autres mastodontes financiers, avait investi dans un produit offrant une exposition à la crypto DOT de Polkadot.
Une démarche qui, si elle n’équivaut pas à une déclaration d’amour enflammée pour le Bitcoin, s’apparente tout de même à un flirt poussé avec la sphère crypto.
En définitive, la position de Goldman Sachs sur le Bitcoin et les cryptos reflète une tension palpable entre le conservatisme financier et la nécessité d’innover dans un monde en mutation rapide.
Si officiellement, la banque semble tourner le dos au Bitcoin, ses actions suggèrent une curiosité, voire un intérêt stratégique pour les cryptos. Serait-ce un jeu de dupes, où l’on critique publiquement ce que l’on convoite en secret ? En attendant, le bitcoin continue de tracer sa route, tantôt adoré, tantôt rejeté, mais toujours au centre des débats. Pendant ce temps, l’état saisira votre argent pour payer sa dette. Et si le véritable investissement était de parier sur l’imprévisibilité de son avenir ?
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Fasciné par le bitcoin depuis 2017, Evariste n'a cessé de se documenter sur le sujet. Si son premier intérêt s'est porté sur le trading, il essaie désormais activement d’appréhender toutes les avancées centrées sur les cryptomonnaies. En tant que rédacteur, il aspire à fournir en permanence un travail de haute qualité qui reflète l'état du secteur dans son ensemble.
Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.