Fraude crypto : 3,4 milliards $ d'amende pour le patron de MTI

Les fraudes sont omniprésentes sur le marché crypto. Plusieurs des acteurs qui orchestrent ces arnaques massives naviguent paisiblement dans ce secteur… Jusqu’à ce qu’ils se fassent prendre. Cornelius Steynberg, le patron d’une firme sud-africaine, peut désormais en témoigner.

3,4 milliards $ d’amendes pour fraude au bitcoin 

Les crypto scams (escroquerie à la cryptomonnaie) sont le lot quotidien de nombre d’utilisateurs cryptos. Il est vrai que souvent, ces réseaux d’arnaque systémique arrivent à se fondre dans la masse des firmes cryptos crédibles.

Mais parfois, certains gros poissons, comme Cornelius Johannes Steynberg, sont pris. Et l’expression « gros poisson », n’est pas exagérée, au vu des griefs retenus contre lui, par la Commodity Futures Trading Commission (CFTC).

A US judge has ordered a South African executive to pay more than $3.4 billion in a fraud scheme involving Bitcoin — the highest-ever civil monetary penalty in any US CFTC case https://t.co/Kved6mM6t1

— Bloomberg (@business) April 27, 2023

Selon les informations communiquées par le régulateur, l’homme, un sud-africain, aurait spolié près de 23 000 Américains de leurs actifs. Des avoirs évalués à près de 1,7 milliard de dollars, détournés entre 2018 et 2021.

Ce détournement massif aurait été réalisé via Mirror Trading International Proprietary Limited (MTI). Il s’agit d’une plateforme dirigée par Steynberg et dont l’activité consistait à solliciter du BTC auprès des utilisateurs.

Objectif de l’opération : participer à un pool de matières premières. Une activité pour laquelle la MTI n’a pas obtenu d’agrément et qui a conduit au vol de 29 421 BTC. Face à la découverte du pot aux roses, le responsable sud-africain a fait l’objet d’une procédure judiciaire.

Ce vendredi 28 avril, sa sanction est tombée. Le patron écope d’amende record de 3,4 milliards de dollars. Le montant servira, pour une moitié, à dédommager les victimes et pour l’autre, à titre de pénalité civile.

Les conséquences de l’affaire Steynberg et la question du dédommagement des victimes

D’après la CFTC, cette amende constitue « la pénalité la plus élevée » jamais ordonnée dans une affaire qui l’implique. La mesure s’accompagne d’ailleurs de sanctions accessoires, dont l’interdiction définitive d’exercer quelque opération sur les marchés réglementés par la CFTC. À croire que le régulateur voulait faire de cette affaire un exemple. Ce, en accord avec sa démarche de réglementation du secteur crypto.

Alors que Cornelius Johannes Steynberg est actuellement détenu au Brésil suite à son interpellation par Interpol, une question demeure. Comment les victimes américaines de cette escroquerie seront-elles dédommagées ?