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Fiscalité des cryptomonnaies : Suisse vs France, où est-il plus avantageux d’investir ?

16h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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Les régimes fiscaux des cryptomonnaies en France et en Suisse présentent de grandes différences. Si la Suisse est reconnue pour sa fiscalité avantageuse pour les investisseurs privés, la France applique une taxation plus stricte avec une flat tax de 30 % sur les plus-values réalisées. Voici un comparatif détaillé des obligations fiscales dans ces deux pays.

Un investisseur perplexe face à une balance pesant la fiscalité entre la France et la Suisse !

Les cryptomonnaies en Suisse : une fiscalité clémente pour les investisseurs privés

La Suisse est considérée comme un paradis fiscal pour les investisseurs en cryptomonnaies. Les gains en capital issus du trading de crypto sont exonérés d’impôt pour les particuliers, à condition qu’ils ne soient pas classés comme des traders professionnels.

Quels impôts pour les détenteurs de crypto en Suisse ?

  • Impôt sur la fortune : Les cryptos sont considérées comme des actifs imposables au titre de l’impôt sur la fortune. Le taux varie de 0,1 % à 1 % selon les cantons.
  • Impôt sur le revenu : Si les cryptos sont obtenues par minage, staking, lending ou yield farming, ces revenus sont soumis à l’impôt sur le revenu, avec des taux allant jusqu’à 40 % selon les cantons.
  • Traders professionnels : Ceux qui réalisent des transactions fréquentes, utilisent l’effet de levier ou génèrent un revenu principal issu du trading sont imposés sur leurs gains, avec un taux pouvant atteindre 40 %.

Avantages fiscaux en Suisse

La fiscalité des cryptos en France : une taxation stricte sur les plus-values

En France, depuis 2019, les transactions en cryptomonnaies sont soumises à un régime fiscal spécifique. Toute conversion de cryptos en euros est imposable, même si l’investisseur ne retire pas l’argent de sa plateforme d’échange.

Comment sont taxées les cryptos en France ?

  • Flat tax de 30 % : Les plus-values réalisées par un particulier sont soumises à un Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 %, comprenant 12,8 % d’impôt et 17,2 % de prélèvements sociaux.
  • Déclaration des comptes étrangers : Les Français doivent déclarer leurs comptes crypto détenus sur des plateformes étrangères via le formulaire 3916 sous peine d’une amende de 750 € à 1 500 € par compte non déclaré.
  • Investisseurs professionnels : Ceux qui réalisent du trading à haute fréquence ou utilisent des outils avancés peuvent être requalifiés sous le régime des BNC (Bénéfices Non Commerciaux) ou BIC (Bénéfices Industriels et Commerciaux), avec une imposition au barème progressif pouvant aller jusqu’à 45 %.

Les exonérations possibles en France

  • Les plus-values sont exonérées si le total des ventes de cryptos n’excède pas 305 € par an.
  • Les échanges crypto-crypto ne sont pas imposés, seul le passage en monnaie fiat l’est.
  • Possibilité d’opter pour l’imposition au barème progressif, intéressant pour les faibles revenus.

Tableau comparatif : fiscalité des cryptos en Suisse et en France

CritèreSuisseFrance
Impôt sur les plus-values0 % pour les investisseurs privés30 % (flat tax)
Impôt sur la fortune0,1 % – 1 % selon le cantonAucun
Impôt sur le revenu0 % à 40 % pour staking/minage/prosBarème progressif ou 30 %
Traders professionnelsJusqu’à 40 % selon le cantonJusqu’à 45 % (BIC/BNC)
Taxation des transactions crypto-cryptoExonéréesExonérées
Déclaration des comptes étrangersNon obligatoireObligatoire (amende jusqu’à 1 500 €/compte)
Taxation des successions/donations0 % à 36 % selon le canton et les bénéficiairesJusqu’à 60 % selon les bénéficiaires
TVA sur les transactionsExonéréeExonérée

Quel pays choisir pour optimiser sa fiscalité crypto ?

Le choix entre la France et la Suisse dépend de votre activité en cryptomonnaies :

  • Si vous êtes un investisseur privé qui achète et vend des cryptos sans trading intensif, la Suisse est nettement plus avantageuse, car vous ne paierez pas d’impôt sur vos plus-values.
  • Si vous générez des revenus grâce au staking, minage ou yield farming, vous serez imposé en Suisse comme en France, mais la Suisse offre des taux plus compétitifs selon le canton.
  • Si vous êtes trader professionnel, la Suisse impose également les bénéfices, mais la fiscalité reste plus modulable selon les cantons.

Les réglementations évoluent rapidement, et la fiscalité des cryptomonnaies en Europe pourrait encore changer. Mais pour l’instant, la Suisse reste plus attractive fiscalement que la France pour les investisseurs crypto.

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Luc Jose A. avatar
Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

DISCLAIMER

Les propos et opinions exprimés dans cet article n'engagent que leur auteur, et ne doivent pas être considérés comme des conseils en investissement. Effectuez vos propres recherches avant toute décision d'investissement.