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Fini les niches fiscales pour retraités en France ? Une mesure qui fait débat

8h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Mikaia A.
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L’économie mondiale vacille, et la France ne fait pas exception. Entre inflation galopante et déficits budgétaires, les marges de manœuvre se réduisent. Inspirés par des modèles comme ceux de l’Argentine ou des États-Unis sous Donald Trump, certains plaident pour des coupes dans les dépenses publiques. Patrick Martin, président du Medef, propose une mesure choc : supprimer l’abattement fiscal de 10 % pour les retraités. Une idée qui fait grincer des dents dans les chaumières comme dans les clubs de bridge.

Manifestation de retraités en France

Le Medef en guerre contre les niches fiscales

Dans une France laminée par une crise politique, Patrick Martin n’a pas mâché ses mots : « Nous sommes drogués à la dépense publique. » Pour lui, cet abattement fiscal est un vestige d’une époque révolue. Introduit en 1945, il visait à compenser les frais professionnels résiduels des retraités. 

Aujourd’hui, cette niche coûte cher : 2 milliards d’euros par an, selon le Conseil d’orientation des retraites (COR).

Quels arguments avance le Medef ?

  • Un dispositif inégalitaire : Les retraités aisés en profitent davantage que les modestes ;
  • Un coût important : À l’heure des déficits, chaque euro compte ;
  • Un anachronisme : Les aides sociales ont évolué, rendant cet avantage moins justifiable.

Pour Patrick Martin, cette suppression serait une alternative plus équitable qu’un gel des pensions. Pourtant, les associations de retraités montent au créneau, voyant là une attaque directe contre le pouvoir d’achat des plus vulnérables. 

« Une niche fiscale pour frais professionnels quand on ne travaille plus ? C’est comme offrir des skis à un poisson ! » ironiserait un syndicaliste. Mais l’humour ne suffit pas à cacher les inquiétudes.

Retraite : une réforme qui divise

La suppression de l’abattement fiscal pourrait faire basculer 500 000 ménages de retraités dans l’impôt, selon certains économistes. Prenons l’exemple d’un couple percevant 1 662 € chacun par mois : leur impôt passerait de 682 € à 1 320 € annuels. 

Ce choc fiscal inquiète les syndicats, comme l’Union confédérale des retraités (UCR), qui dénonce une mesure injuste.

Les critiques pleuvent également du côté des experts. Le Conseil d’orientation des retraites, bien qu’il ait souligné le coût élevé de cet abattement, n’a jamais appelé à sa suppression. Pourquoi ? Parce que ce dispositif profite surtout aux retraités intermédiaires, une catégorie souvent oubliée dans les réformes fiscales.

Si cette proposition divise, c’est aussi parce qu’elle touche une tranche déjà fragilisée. Les retraités modestes seraient épargnés, mais ceux disposant de revenus intermédiaires verraient leur situation se dégrader. Or, ces ménages forment la majorité des bénéficiaires. 

Le gouvernement, quant à lui, reste prudent. François Bayrou ne s’est pas encore prononcé, mais les marges budgétaires se rétrécissent. L’abattement fiscal pourrait bien devenir un simple souvenir.

Une économie en quête de solutions

Le débat dépasse largement la question des retraites. Pour le Medef, l’enjeu est plus large : comment redresser une économie française sous pression ? Avec un déficit public flirtant avec les 4 % du PIB, la comparaison avec des pays comme l’Italie est frappante. Là où nos voisins transalpins ont réduit leurs déficits en taillant dans les dépenses, la France hésite encore.

Patrick Martin appelle à un « régime » pour l’État : moins de dépenses sociales et une réforme des prélèvements obligatoires. L’idée d’une TVA sociale refait surface, tout comme celle d’élargir certaines assiettes fiscales. 

Mais l’équilibre est délicat. Trop réduire les aides risque d’aggraver les tensions sociales, tandis qu’augmenter les taxes pourrait freiner la reprise économique.

Enfin, les propositions du Medef s’inscrivent dans un contexte global marqué par la montée en puissance du yuan chinois et l’influence persistante des États-Unis. Entre Donald Trump qui réclame des politiques à l’os et la Chine qui s’impose sur la scène économique, la France devra trouver un équilibre. 

Pour Martin, l’heure est venue de réagir : « On ne peut plus se dérober », affirme-t-il.

Ainsi, l’avenir des finances publiques françaises semble suspendu à des choix cruciaux. Simplifier, réformer, couper : autant de verbes qui résonnent dans les arènes politiques et sociales.

Un vent d’innovation souffle toutefois dans le paysage fiscal. L’entrée du bitcoin dans l’épargne retraite française, via des partenariats comme celui entre VanEck Europe et Inter Invest, ouvre de nouvelles perspectives. Une bouffée d’air frais pour des aînés en quête de solutions face à un avenir fiscal incertain.

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Mikaia A.

La révolution blockchain et crypto est en marche ! Et le jour où les impacts se feront ressentir sur l’économie la plus vulnérable de ce Monde, contre toute espérance, je dirai que j’y étais pour quelque chose

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