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Finance : 150 milliards d'économie ou crise assurée pour la France !

7h00 ▪ 5 min de lecture ▪ par Luc Jose A.
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La France est confrontée à une impasse financière sans précédent, avec une dette publique évaluée à 110,6 % du PIB et un déficit bien au-delà des critères européens. En effet, le temps des demi-mesures semble révolu, et l’Institut Montaigne, un influent think-tank parisien, tire la sonnette d’alarme avec son nouveau rapport intitulé « Finances publiques : la fin des illusions ». Ce document propose des réformes audacieuses en vue d’économiser près de 150 milliards d’euros d’ici 2050.

Un paysage urbain de la France dominé par des symboles de l'économie et des finances, comme des bâtiments gouvernementaux ou des banques en France. L'image montre une balance sur le point de basculer, avec d'un côté une pile de documents marquée 'Dette publique' et de l'autre des dossiers étiquetés 'Réformes', symbolisant la pression croissante sur les finances publiques. L'Économie, terme central de l'ambiance générale est sérieuse, avec un ciel sombre et orageux en arrière-plan, suggérant une situation critique et urgente.

Une dette insoutenable : le point de non-retour

La France s’enfonce dans une crise budgétaire profonde avec un déficit public considéré comme une bombe à retardement, où le niveau d’endettement devient un obstacle majeur à la gestion des priorités nationales. Selon l’Institut Montaigne, la dette publique, qui s’élève désormais à 110,6 % du PIB, reflète une situation « insoutenable et incompatible avec le financement des priorités actuelles et futures du pays ». En comparaison, la moyenne de la zone euro se situe à 88,6 %, un écart significatif qui illustre l’ampleur du problème français.

« Nous devons impérativement réaliser un effort budgétaire structurel de plus de 120 milliards d’euros si nous voulons redresser la barre », déclare François Ecalle, président de l’association Fipeco et co-auteur du rapport. Ces déclarations éclairent davantage sur la gravité de la situation et la nécessité de prendre des mesures immédiates.

La problématique n’est pas liée à la simple gestion de la dette, mais à la capacité de l’État à financer des priorités vitales comme la transition écologique, l’éducation ou encore la défense nationale. Le rapport met en évidence un problème chronique d’efficacité de la dépense publique, avec un système de gestion des fonds étatiques qui échoue à fournir des résultats à la hauteur des investissements. Ainsi, l’Institut Montaigne appelle à une redéfinition complète du rôle de l’État-providence pour rationaliser et rendre plus efficaces les dépenses publiques, afin de ne pas creuser davantage la dette.

Des réformes controversées pour un avenir incertain

Pour pallier cette situation critique, l’Institut Montaigne propose des réformes drastiques dans le domaine de l’économie, dont certaines sont déjà sujettes à débat. Parmi les propositions phares figure le report de l’âge de départ à la retraite à 66 ans d’ici 2050, une mesure qui pourrait générer à elle seule 30 milliards d’euros d’économies. En parallèle, le gel des pensions de retraite pendant quatre ans permettrait de dégager 29 milliards d’euros supplémentaires d’ici 2029. Ces mesures, bien que potentiellement salvatrices sur le plan économique, risquent de rencontrer une opposition farouche, notamment de la part des retraités, qui forment une base électorale solide en France. « Ces réformes sont nécessaires, mais leur mise en œuvre sera politiquement coûteuse », avertit Lisa Thomas-Darbois, directrice des études France à l’Institut Montaigne.

Le secteur de la santé, l’un des plus coûteux de l’OCDE, est également ciblé par des réformes qui visent à optimiser les dépenses. Rationaliser les prescriptions de médicaments génériques, réduire les séjours hospitaliers inutiles et mieux contrôler les indemnités journalières pourraient permettre des économies de l’ordre de 28 milliards d’euros. Mais, une fois de plus, ces réformes sont politiquement risquées. Les résistances de la part des professionnels de santé et des lobbies pharmaceutiques pourraient retarder ou bloquer leur mise en place. Les prochaines semaines seront décisives pour évaluer la capacité du gouvernement à appliquer ces réformes sans déstabiliser davantage le tissu social français.

L’Institut Montaigne présente un plan de redressement ambitieux, mais sa mise en œuvre sera compliquée. Les réformes proposées, bien qu’indispensables pour redresser les finances publiques, risquent de provoquer de vives oppositions. Face à une opinion publique divisée et une Assemblée nationale peu encline à soutenir des mesures aussi impopulaires, l’exécutif devra donc faire preuve de résilience et de détermination. En outre, nous espérons que les règles fiscales liées aux cryptos en France n’entreront pas dans ces réformes.

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Luc Jose A. avatar
Luc Jose A.

Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.

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