Euro numérique : pour la Slovaquie, l'argent liquide reste roi
Le projet de l’euro numérique est vivement critiqué, entre autres pour son caractère intrusif dans la vie privée. Malgré son statut de membre de l’Union européenne, la Slovaquie met en place une défense proactive face à la vague numérique financière qui s’annonce.
La Slovaquie déploie une réglementation constitutionnelle sur l’argent liquide
Pays membre de l’Union européenne (UE), la Slovaquie ne peut imposer son choix concernant le projet d’une CBDC européenne, l’euro numérique. Toutefois, le pays peut agir sur ces propres textes de loi pour se prémunir des effets de cette initiative.
C’est l’interprétation que l’on peut faire de la nouvelle selon laquelle le pays a ajouté des dispositions financières dans sa constitution. L’initiative portée par le Parlement vise un objectif essentiel.
C’est de consacrer le droit des individus, à payer en argent liquide, les biens et services dont ils ont besoin. Pour le député Miloš Svrček, cette modification constitutionnelle était nécessaire. Elle intervient comme un moyen de protéger l’Etat des potentielles dérives du projet de CBDC européenne.
Le Parlement slovaque n’y est pas indifférent. C’est pourquoi il envisage de renforcer cette nouvelle mesure, par l’introduction d’une norme concernant les commerçants. À ceux-ci, la disposition devrait reconnaître le droit constitutionnel de refuser les paiements en espèces pour les biens et services qu’ils vendent.
L’ambition de cette disposition est double. Elle envisage de mettre en œuvre des garde-fous permettant de limiter l’exposition des commerçants aux risques de vols. C’est également le moyen de créer une exception légale impliquant les entités offrant des distributeurs automatiques uniquement par carte. Ceux-ci ne seraient alors pas tenus d’accepter des paiements en espèces.
Ces différentes mesures suggèrent les réserves de la Slovaquie quant au projet de CBDC que l’UE veut développer. Une initiative qui, même si elle présente certains avantages, comporte également de nombreux inconvénients. Ceux-ci soulèvent de nombreuses critiques qui en freinent l’adoption.
Récemment, la Banque centrale européenne (BCE) a rappelé l’utilité du programme, selon elle. Ceci, en appelant toutefois à ralentir sur le déploiement de la monnaie numérique.
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Diplômé de Sciences Po Toulouse et titulaire d'une certification consultant blockchain délivrée par Alyra, j'ai rejoint l'aventure Cointribune en 2019. Convaincu du potentiel de la blockchain pour transformer de nombreux secteurs de l'économie, j'ai pris l'engagement de sensibiliser et d'informer le grand public sur cet écosystème en constante évolution. Mon objectif est de permettre à chacun de mieux comprendre la blockchain et de saisir les opportunités qu'elle offre. Je m'efforce chaque jour de fournir une analyse objective de l'actualité, de décrypter les tendances du marché, de relayer les dernières innovations technologiques et de mettre en perspective les enjeux économiques et sociétaux de cette révolution en marche.
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